Mercredi 12 août :
Sortis de l’hôtel, nous décidons
de changer de continent : en route pour l’Asie. Nous prenons un
«vapur», c’est-à-dire un petit ferry qui permet de traverser le
Bosphore.
Aujourd’hui, pas de dauphins en vue mais toujours autant de chalutiers,
de pétroliers énormes remontant le Bosphore, de la mer de Marmara jusqu’en Mer
Noire, de bateaux de milliers de croisiéristes venus passer quelques heures à
Istanbul…
Superbe point de vue sur les principaux monuments d’Istanbul : la Mosquée Bleue, Sainte Sophie, le Palais de Topkapi et au fond la mosquée de Soliman le Magnifique…
Superbe point de vue sur les principaux monuments d’Istanbul : la Mosquée Bleue, Sainte Sophie, le Palais de Topkapi et au fond la mosquée de Soliman le Magnifique…
Une ½ heure plus tard, nous
mettons donc pied à terre, toujours à Istanbul, mais dans une ambiance beaucoup
plus paisible que sur la rive européenne.
Nous traversons un sympathique marché
de fruits et légumes bien ordonnés sur les étals, où raisins et cerises viennent régaler nos estomacs et nos
papilles.
Nous arrivons un peu plus haut, à
la superbe mosquée de Sakirin, construite de verre et d’aluminium en 2009, et
ayant la particularité d’avoir été décorée par une femme architecte d’intérieur.
C’est
l’heure de la prière, et nous assistons donc à celle-ci. Au rez-de-chaussée,
une centaine d’hommes, et à l’étage, quelques femmes se recueillent.
Nous redescendons par la suite au
niveau du port. Point de vue sur les rues pentues de ce quartier pittoresque
semblant loin de l’agitation de la rive européenne que nous voyons au fond avec
ses gratte-ciel en construction.
Un sympathique commerçant à qui
nous achetons des glaces (très mauvaise idée, ça fond trop vite par 36° !),
me demande de le prendre en photo ; c’est chose faite.
A nouveau (mais on ne s’en lasse
pas !), nous entrons dans une jolie mosquée, celle de Mihrimah Sultan Camii.
Retour en Europe par le métro qui
passe sous le Bosphore. Retour à l’hôtel. Nous discutons avec Baraah, une
étudiante syrienne qui, à cause de la guerre, a fuit Damas en bus et en bateau
avant que celui-ci ne chavire et qu’elle rejoigne le rivage à la nage. Elle est
hébergée en ce moment à l’hôtel en espérant pouvoir rejoindre l’Allemagne, mais
il lui faut trouver pour cela 500$. Discussion émouvante pour laquelle il est
compliqué de trouver des mots. Nous la croiserons en pleurs à plusieurs
reprises. Anaïs et Victor échangent avec elle des petits dessins.
Jeudi 13 août :
Visite passionnante du palais de
Topkapi, qui était le centre administratif, économique et culturel de l'Empire Ottoman. Dans cet édifice, surplombant le Bosphore, la Corne d'Or, et la mer de Marmara, se sont succédés les sultans pendant 400 ans. Dans le Harem, le sultan vivait avec 400 femmes esclaves.
Les enfants reproduisent sur leur cahier les dessins des céramiques d'Iznik.
Les enfants reproduisent sur leur cahier les dessins des céramiques d'Iznik.
Du palais de Topkapi, magnifique point de vue sur la Corne d'Or, sur le Bosphore et sur la mer de Marmara.
Nous allons ensuite nous perdre dans le Grand Bazar, considéré comme le plus grand marché couvert au monde. 4000 marchands sont regroupés par activité : bijoux, vêtements, antiquités…
Nous étions restés, lors d’un
précédent voyage en Turquie, sur un très mauvais souvenir du café turc. On a
donc décidé de lui laisser une 2ème chance et bien, ça nous semble toujours
aussi imbuvable ! Imaginez une petite tasse où le café très épais vous laisse
un dépôt de marc en bouche. Même en le laissant reposer, ben il ne se repose
pas… Donc, on en a bu 3 gorgées difficilement (très difficilement). Puis on a
tenté de le terminer à la petite cuillère mais ce n’est pas possible. Imaginez que vous mangez le contenu de votre filtre papier de votre cafetière une fois le café coulé !
On
comprend mieux pourquoi ils le servent avec un verre d’eau. Les enfants
semblent mieux apprécier leur infusion à la pomme !
Il n’empêche que cette petite
pause en plein cœur de ce Grand Bazar restera un agréable moment. Nous tentons
d’imaginer que depuis près de 400 ans, une partie de l’activité commerciale d’Istanbul se
passe ici.
Sortis de ce labyrinthe de 47 000 m², nous nous
installons dans un coin de la mosquée de Nuruosmaniye.
Nous admirons. Les enfants prennent leurs cahiers et dessinent ce
qu’ils voient. Victor, sur l’épaisse moquette, manque de s’endormir, son crayon
de papier à la main.
Retour à l’hôtel pour une petite sieste
avant de ressortir visiter la Citerne Byzantine, ancienne réserve souterraine
de 80 000 m³ d'eau permettant d'alimenter le palais de Topkapi. Ses 336 colonnes de 9 mètres en marbre soutiennent
une voute de briques.
Petite pause maïs grillé devant le panorama de Sainte Sophie et de la Mosquée Bleue.
Nous retournons manger dans la même « cafétéria » que ce midi. On y mange un bon plateau repas, avec que des spécialités turques pour environ 5€ par personne, boissons comprises…
Nous retournons manger dans la même « cafétéria » que ce midi. On y mange un bon plateau repas, avec que des spécialités turques pour environ 5€ par personne, boissons comprises…
Nous rentrons préparer les
bagages pour le départ de demain. Anaïs, Victor et Ali, le responsable de
l’hôtel échangent des dessins contre des petits souvenirs d’Istanbul.
Nous resterons charmés par ce
deuxième séjour dans la capitale économique et culturelle de la Turquie. Nous y
croisons toujours un regard, un sourire, une attention particulière et
touchante des habitants… les enfants reçoivent facilement une petite caresse
dans les cheveux. Nous aimons cette ambiance de petits commerces, de vendeurs
ambulants, et puis tout simplement l’ambiance régnant dans ces rues. Et puis,
la beauté et le charme des mosquées. Elles sont resplendissantes de couleurs,
de lumières.
Dommage simplement que les
menaces d’attentats depuis que la Turquie ait décidée, il y a quelques semaines,
de combattre les groupes islamiques en Syrie voisine, pèsent un peu sur l’ambiance.
De nombreuses représailles ont lieux, mais surtout envers les policiers et
certains lieux tels les ambassades ou consulats, pas plus tard que le jour où
nous sommes arrivés.
Cela a été l’occasion, de tester
la réactivité et l’efficacité du site du ministère des affaires étrangères
français et du « fil d’Ariane » auquel nous sommes inscrits pour tout
notre voyage. En fonction des dates et lieux de voyage enregistrés sur le site,
celui-ci nous alerte par mail des différentes menaces climatiques, politiques…
Nous avons reçu pour la Turquie 3 mails indiquant les quartiers à éviter en
fonction des jours et même de certaines heures de la journée. Nous avons respecté
également leurs consignes de ne pas trainer trop près des postes de police, ni
dans les métros.
Vendredi 14 août :
5 heures, le réveil sonne. Une
navette nous attend en bas pour nous amener à l’aéroport avec nos 8 bagages.
Nous avons un peu galéré à l’arrivée, avec les transports en communs donc on
s’est payé ce petit confort pour quelques euros de plus… Ceci nous permet de
longer une partie des remparts de la ville.
Arrivés à l’aéroport, un gars éméché par les abus de sa nuit nous agace un peu à l’entrée et commence à
me faire la morale : « if you love your wife, don’t take this plane.
It will be crached ! ».
C’est toujours rassurant… La
sécurité arrive et s’occupe de lui. Nous, on poursuit nos formalités
d’enregistrement puis on monte dans l’avion. Je vous rassure quand même, I love
my wife !
Je ne peux pas pour autant vous dire si ce
monsieur s’est trompé car au moment où je vous écris ces quelques lignes, cela
fait 8h32 que notre Boeing 777 vol et il nous reste 3h06 de vol avant de faire
une escale d'environ 2 heures à São Paulo au Brésil, puis de repartir pour encore 2
heures de vol vers Buenos Aires.
Le vol pour l’instant se passe
bien. L’heure de retard au décollage a été est rattrapée. Nous bénéficions de
la même qualité de prestations qu’en début de semaine avec en plus, distribution
de cadeaux pour les enfants (carnets de coloriage, chaussons, peluche). Les
hôtesses sont à nos petits soins, boissons à volonté, plateaux repas très bon…
Les sièges bien équipés avec les écrans vidéos occupent petits et grands :
films, musiques (Anaïs a trouvé sa chanteuse préférée Louane), caméra fixée
sous et devant l’avion permettant de suivre le vol et l’atterrissage. Les
rideaux sont tirés pour nous faire croire que c’est la nuit depuis la moitié du
voyage. Et ça marche, du moins pour Victor qui dort profondément depuis environ
3 heures !
...quelques heures plus tard… Nous sommes partis depuis 5
heures et demi du matin heure d’Istanbul, il est 23 heures locales mais 5 heures
du matin dans nos têtes en fait avec le décalage horaire. Cela fait donc 24 heures que nous sommes debout… Le vol s’est bien passé. Les enfants super mignons.
1er vol de 12h15 - 13039 kilomètres parcourus - Istanbul / São Paulo
L'avion a parcouru 3000 kilomètres de plus que prévu en temps normal afin d'éviter les zones de conflits considérées comme zones de survols "hostiles" (Mali), voire interdites (Libye).
2ème vol de 2h15 - 1840 kilomètres parcourus - São Paulo / Buenos Aires
Rodolphe, surnommé Hergé, un français installé en Argentine nous attendait comme prévu à l’aéroport avec une pancarte « les Mollalpagas » pour nous accompagner à notre appartement réservé pour 10 nuits. dans le quartier de San Telmo à Buenos Aires. Nous l’avons connu grâce à nos amis, Élodie et Miguel Sanagustin, qui l’avaient rencontré lors de leur voyage il y a 6 ans.
1er vol de 12h15 - 13039 kilomètres parcourus - Istanbul / São Paulo
L'avion a parcouru 3000 kilomètres de plus que prévu en temps normal afin d'éviter les zones de conflits considérées comme zones de survols "hostiles" (Mali), voire interdites (Libye).
2ème vol de 2h15 - 1840 kilomètres parcourus - São Paulo / Buenos Aires
Rodolphe, surnommé Hergé, un français installé en Argentine nous attendait comme prévu à l’aéroport avec une pancarte « les Mollalpagas » pour nous accompagner à notre appartement réservé pour 10 nuits. dans le quartier de San Telmo à Buenos Aires. Nous l’avons connu grâce à nos amis, Élodie et Miguel Sanagustin, qui l’avaient rencontré lors de leur voyage il y a 6 ans.
PS : le monsieur s'est trompé.
DODO !
...et pendant ce temps là, notre camping-car navigue toujours sur le bateau et se rapproche de Rio de Janeiro. Il est toujours dans les temps. Vous pouvez toujours suivre le GPS du bateau en cliquant ici.
Nous sommes d'ailleurs passés juste à sa verticale au dessus de la magnifique baie de Rio.
Article suivant : ¡ Estamos en Buenos Aires !
Pour accéder aux derniers articles parus, cliquez dessus :
- le départ approche paru le 8 août
- les mollalpagas à Istanbul paru le 11 août
...et pendant ce temps là, notre camping-car navigue toujours sur le bateau et se rapproche de Rio de Janeiro. Il est toujours dans les temps. Vous pouvez toujours suivre le GPS du bateau en cliquant ici.
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