Vendredi 28 août :
OUF, ça y est :
nous avons récupéré notre camping-car… et en parfait état pour ceux (nous les
premiers) qui s’inquiétaient…
Cela a été une
véritable chasse au trésor pour le récupérer ! et après, on dit que
l’administration française est compliquée !
Certains détails qui
suivent sont un peu précis mais sont là pour aider de futurs voyageurs et
lecteurs de ce blog. Nous aurions bien aimé trouver ce type de renseignements
avant notre départ.
Bon, je vais tenter de
vous expliquer ces 48 heures marathon :
1.
Le 26 août, nous allons dans le bureau de
KMA (Rincón 602, 10ème étage, ouvert de 10 à 12h et de 14h à 17h30) pour donner comme
convenu le BL (Bill of Landing) que notre transitaire Ziegler à Anvers (à qui
nous avions réservé le billet de bateau) nous avait envoyé par DHL à notre
domicile 8 jours après le départ du bateau : « Repassez demain à 10
heures ». Nous leur avions déjà donné ce numéro de BL dans des échanges de
mail le 20 août.
2.
Le bateau Grande Amburgo rentre dans le
port de Montevideo le 26 août à 18 heures avec une seule journée de retard.
3.
Le 27 août, à 10 heures, nous revenons
dans bureau de KMA : « Repassez à 14 heures »
4.
14 heures, nous donnons BL, passeport,
carte grise, 599$US (frais de « local charges » et de
« transfert ») : « Allez faire tamponner ce document dans le bureau Universal Shipping (Colon
1498, 3ème étage)».
5.
14h30, nous allons dans ce bureau situé
à 800 mètres. Ils nous mettent 3 coups de tampon et une signature sur la copie
du BL que le premier bureau nous a gardé. Gratis, c’est sympa, gracias.
6.
15h, nous allons au bureau de
l’Administración de Aduanas (Rambla 25 de Agosto de 1825 face au mercado del puerto, entrée sur le
côté droit du bâtiment au niveau du portique Puerto de Montevideo – acceso
Yacare de l’entrée du port et du terminal Buquebus). On nous dirige vers le box
n°6 : « Ah non, mon bureau sera le dernier dans lequel vous passerez,
allez au box n°4 ». Au box n°4, on nous demande à quel emplacement le
camping-car est garé. Ben, on ne sait pas, c’est ce qu’on vient vous demander.
Ah oui mais si vous ne savez pas où il est garé, on ne peut pas vous le
trouver. « Bon, nous allons essayer de trouver l’information » nous
promet-on. On nous donne un formulaire à remplir (« Ingreso vehículo
turista ») et une check-list de documents à réunir : photocopie
passeport, permis de conduire, carte grise et un autre document
« certificado de llegada ». Ce dernier document s’obtient à la
Dirección Nacional de Migración situé à 500 mètres de là (Rue Misiones).
7.
15h15, nous nous présentons dans ce
dernier bureau qui ferme à 15 heures : « Repassez demain à 9h ».
Nous trouvons dans cette rue missiones, un peu plus bas vers le port, une
petite boutique où on nous fait des photocopies.
8.
Le 28 août à 8h55, nous y retournons et
trouvons une file d’attente sur le trottoir de 30 personnes. Par chance, cette
sorte de Préfecture est un peu mieux organisée qu’en France et il n’y a pas que
2 guichets d’ouverts. Nous repartons donc plus vite qu’espéré avec le document
en poche et 170 pesos de moins en poche. (Pour les futurs voyageurs,
sachez que cette démarche peut-être faite avant les autres pour gagner du
temps). Nous nous arrêtons dans la même petite boutique que la veille faire les
photocopies manquantes.
9.
10h00, nous retournons à
l’Administración de Aduanas au box n°4 avec le dossier complet :
« Mais, savez-vous où est garé votre véhicule sur le port car sinon, on ne
peut pas vous le trouver… ». Nous insistons et là un monsieur arrive en
disant « mais attendez, il y a un post-it sur l’écran avec l’emplacement
que la collègue la veille avait trouvé ». Ouf… « C’est bon, le
dossier est complet, repassez dans une heure ». On profite de cette heure
pour aller faire imprimer la carte verte de l’assurance chez Cartridge world reçue par mail (dans la rue treinta y tres, parallèle
à missiones).
10.
11h00, nous retournons au box n°4 :
« Asseyez-vous, on va vous appeler ».
11.
11h10, « Allez au bureau de l’Administracion
Nacional de Puertos (Rambla 25 de Agosto de 1825, n°160, premier bureau à
gauche… bah non, c’est le bureau n°4 au fond à droite du grand hall) situé
à 300 mètres et revenez nous voir ».
12.
11h20, Nous repartons avec un nouveau
document en poche et 539$US de moins en poche (ce prix varie en fonction du
poids du véhicule, 3740 kgs et de la valeur du véhicule déclarée de 20000$).
Nous n’avons pas assez de US$ et ils ne prennent pas la CB. Nous allons retirer
de l’argent. Retour à la caisse ; ce n’est pas le même bureau, évidemment.
13.
11h50, retour à l’Administración de
Aduanas au box n°4. Vérification du papier du bureau d’avant : « C’est
bon, allez au box n°6 »
14.
12h : le box n°6 ne trouve pas
notre camping-car informatiquement : « retournez au box n°4 »
15.
12h05 : « Laissez tomber le
box n°6, entrez sur le port et allez à la Dirección Nacional de Aduanas (dans
le salon des voyageurs du hall d’entrée Buquebus, tout au fond à droite au
premier étage) ». Nous nous sentons soulagés car nous pouvons enfin entrer
sur le port.
16.
12h10, nous montons dans le bureau des
douanes où les douaniers sont en train de manger. Une femme s’occupe de nous, trie
notre dossier au milieu de la table où ils mangent, laisse son repas en cours,
puis nous fait un papier : « Vous pouvez retourner au box n°6 ».
Mince, il faut ressortir du port.
17.
12h20 : « c’est l’heure du
repas, repassez à 13 heures ».
18.
13h20 : Après déjeuner, nous
retournons au box n°6. Contrôle du dossier puis : « c’est bon, vous
pouvez aller chercher le camping-car sur le parking de ATM situé à plus de 2
kms ». « Passez prendre un badge pour entrer sur le port ».
Impossible de s’en faire délivrer un à la guérite de la sécurité. Retour au box
n°4 : « vous n’en avez pas besoin, allez directement chez ATM ».
19.
Je continue les démarches seul car une
seule personne ne peut rentrer sur le port. Je prends un taxi qui traverse le
port et me laisse devant le bureau-container d’ATM situé près des gros silos en
face à droite de l’entrée n°3 du port « Columbia ».
20.
14h00 : Grand soulagement quand
j’aperçois mon camping-car. Deux employés super sympas me font signer un
papier, nous faisons un tour du camping-car pour voir si tout va bien. Puis
c’est reparti vers le bureau à la Dirección Nacional de Aduanas) où je retrouve
la femme de ce midi qui à nouveau contrôle les papiers qu’elle avait déjà
contrôlé ce matin (passeport, assurance Mercosur, carte grise, permis de
conduire international). Elle me remplit un document me permettant de circuler librement
et de sortir de l’Uruguay. Un douanier vient contrôler le véhicule (sans monter
dedans). Il revient voir sa collègue qui lui demande ce qu’il y a dans le
camping-car et celui-ci répond « ben, un lit, une salle bain, une
cuisine… », éléments qu’elle reporte sur son rapport.
21.
et là, à 15 heures : DELIVRANCE !
Je sors du port et me dirige vers l’appartement pour récupérer ma petite
famille pour aller faire une ballade en Amérique du sud de 11 mois !
En espérant que tout le
monde ait bien suivi… Bon, je vous ai passé les bureaux où nous sommes allés pour
rien… et les démarches inutiles… et les fausses directions que l’on a
prises !
Cela n’a pas été simple
mais nous nous en sortons pas trop mal sortis quand même. Nous avons fait le
choix d’éviter de prendre un transitaire qui aurait pu nous aider dans ces
démarches mais qui se faisait payer super cher. Nous nous en sommes sorti pour
un peu moins de 1000€. C’est beaucoup mais un peu moins que nous avions prévu.
C’est un peu frustrant de payer sans trop savoir à quoi correspondent toutes
ces taxes… mais bon, cela fait partie du voyage.
Retour donc à
l’appart’. En attendant le rdv et l’état des lieux avec la proprio à 17h30,
nous descendons au camping-car pour le ranger pendant 2 heures. Nous enlevons les grilles à toutes
les fenêtres, la cloison de séparation cellule/cabine qui ont (peut-être)
permis de retrouver notre véhicule en parfait état et complet. Nous rangeons
tous les placards que j’avais vidés et laissés ouverts à Anvers pour simuler un
véhicule vide.
18 heures, nous prenons
la route, sortons de Montevideo, faisons pleins d’eau et de gasoil et roulons
de nuit pendant une heure avant de nous arrêter sur une aire d’autoroute.
Anaïs découvre ses
cadeaux d’anniversaire plus encombrants qui n’étaient pas rentrés dans les
bagages avion.
Nous dormons, heureux,
bercés par les bruits des camions et du chenil qu’il y a juste à côté du parking.
Samedi 29 août :
Victor joue 3 heures aux
légos dans sa chambre ! Anaïs, range ses affaires, fait un peu de travail
d’école en autonomie. Nous, nous attelons à aménager notre camping-car. Audrey
vide les 8 sacs de voyage qui nous ont suivis à Istanbul, Buenos aires puis
Montevideo dans les placards. Quant à moi, je m’occupe de vider les cachettes
du camping-car et de tout rebrancher : caméra de recul, GPS, convertisseur
de courant, autoradio, antenne wifi… En fin de matinée, tout a retrouvé sa
place ! sauf Dany le nain (qui n’avait pas de place avant de partir). En
fait, nous avons plus l’impression qu’il va nous encombrer durant ce grand
voyage. En plus, il a l’air fragile. On verra bien si on le garde durant tout
notre périple ou pas. Tout dépend de son comportement et de ce qu’il bave sur
nous dans son carnet de voyage.
Nous ne prenons la
route que vers midi en direction de San José de Mayo, agréable petite ville
bien aménagée autour de sa place de l’indépendance. Petit tour à pied et
découverte de ses principaux monuments : église, théâtre…
Oups, je n’ai pas vu le
ralentisseur que je prends à 50 km/h. Tout saute dans le camping-car. La boîte
de plusieurs centaines de perles d’Anaïs s’éventre. Il y en a partout !
Heureusement, pas de casse sur le véhicule. Le sabot sous le moteur a bien
frotté mais il est fait pour cela…
Nous repartons de San
José et nous arrêtons faire une pause dans la Sierra de Mahoma. Il s’agit d’un
phénomène géologique où en pleine campagne, des rochers affleurent la surface
sur 28 km². L’endroit, situé au bout d’un ripio (chemin) est idyllique, un
véritable havre de paix au bord d’un petit étang et au milieu des rochers.
Finalement, la pause
s’éternise et après être allé chercher du bois, nous faisons un barbecue super
sympa.
Nous passons la nuit
bercés par le son des grenouilles. Enfin une nuit sans boules Quiès. La première
depuis 3 semaines que nous sommes partis de la maison.
Nous poursuivrons les
jours suivants notre route vers Colonia del Sacramento puis vers la frontière
de Paysandu où nous devrions rebasculer
sur l’Argentine en direction de Cordoba.
Attention, vous avez surement raté l'article : Montevideo, la suite...
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