Mercredi 16 septembre :
Après le petit rituel du matin,
nous reprenons la route en longeant le río Paraná. Nous quittons celle-ci en
direction de la ville d’Itatí. Comme souvent en Argentine, les villes sont sur le côté des routes principales et il est rare de les traverser. L'entrée de la ville est alors signalée par un grand portique.
A plusieurs kilomètres de la ville, nous apercevons déjà l’immense dôme de son église. Les 9 kilomètres de route droite,
traversent de magnifiques marécages. Les vaches et chevaux ont de l’eau
jusqu’en haut des pattes.
La route est bordée d’un chemin de croix
qu’empruntent les pèlerins venant prier la vierge miraculeuse d’Itatí.
Nous
nous garons et allons visiter la Basilique Nuestra Señora de Itatí. L’édifice
est immense et le dôme est impressionnant. Il rappelle par ses dimensions celui
de Saint Pierre de Rome. Ce qui est très étonnant dans cette petite ville perdue...
La porte de la Basilique est grande ouverte sur la grande place et
les chants religieux résonnent dehors. Nous assistons à une messe (enfin à une partie) où une centaine de personnes est
présente.
Un immense écran présente sous forme de
karaoké les paroles des chants. Surprenant.
Dans un coin de l’église, quatre
prêtres confessent dans des petits parloirs tout vitrés et bien éclairés des
personnes. Autour de la Basilique, un nombre incroyable de boutiques vendent
des articles religieux, mais dont la majorité est fermée à cette époque de l'année.
Nous allons nous
promener sur le bord du río Paraná. Jolie vue sur le fleuve, ses îles et le Paraguay en face de nous.
Comme d'habitude, les enfants demandent à aller aux jeux dès qu'ils voient une aire.
Nous continuons notre route.
Petite pause sur le bord de la route à un marchand qui vend des bouteilles.
« Tiens, on va s’acheter un petit apéro local… ». On essaye de
comprendre ce que c’est. On demande à goûter. Il débouchonne une bouteille et nous
fait boire à la bouteille ! Bon, ce n’est pas de l’apéro, c’est du miel… Celui-ci,
nous ne l’aimons pas trop, il rebouchonne la bouteille et la remet sur son
étal. On en goûte un autre (que certainement d’autres ont donc déjà goûté !)
qui nous plait bien. On en achète une bouteille, ainsi qu’un petit pain de
miel et une petite tablette de sorte de nougatine de miel. Il nous
propose du « ??? » de carpincho (vous savez, le gros rongeur que nous
avions vu dans les réserves naturelles). Il essaie de nous faire comprendre que ça a des vertus thérapeutiques.. Bon, nous n’avons pas bien compris ce que
c’était mais il s’agissait d’un liquide jaunâtre ressemblant à de l’urine. Nous
n’en avons pas acheté !
L’étape suivante nous mène à la
ville de Paso de la Patria. C’est le confluent du río Paraguay et du río Paraná
où des pêcheurs du monde entier viennent taquiner le dorado, le poisson le plus
combatif du monde.
La ville est également une station balnéaire et une longue
plage borde le Paraná. Nous assistons à un joli coucher de soleil sur le río où
des chevaux viennent se rafraichir après cette journée bien chaude avec plus de
36°.
Nous posons le camping-car au bord de cette plage d’où nous surveillons
les enfants jouer sur le sable. Nous passerons une nuit bien calme.
Jeudi 17 septembre :
Discussion sympathique avec un
couple de Mar de Plata visitant leur pays. Il nous donne des conseils sur notre
prochaine étape, Corrientes, en nous
donnant un plan et les endroits où stationner.
Quelques kilomètres nous séparent
donc de la ville de Corrientes et de ses 350 000 habitants, capitale de la
province du même nom. Nous stationnons près d’un grand square où les enfants
passeront un long moment à jouer à d’immenses structures de jeux.
Nous nous
promenons dans les rues à la recherche des dizaines de peintures murales. De
très grandes fresques recouvrent les murs bordent les places. Il y en a de tous les styles.
Il y a même Francisco... et oui, n'oublions pas que le pape est argentin...
Quelques rares bâtiments du début du 20ème siècle sont parsemés dans la ville. Les autres constructions sont récentes.
Nous profitons de cette ballade
dans les rues piétonnes pour faire quelques achats à partir de 16-17 heures car avant les magasins sont fermés.
Nous achetons une grande carte d’Amérique du Sud à
afficher dans le camping-car afin que les enfants puissent se rendre compte du
trajet et des distances parcourues ainsi que de l’immensité de certains pays.
Et oui, rien qu’en Argentine, plus de 4330 kilomètres séparent les chutes
d’Iguazú, vues la semaine dernière, de Ushuaia. L’équivalent d’une distance
entre Madrid et Moscou...
Nous achetons également à l’heure
du goûter, une poignée de Chipacitos. Ce sont des petites boules de pain chaud à base
de farine de manioc fourrées au fromage fondu. C’est super bon.
Nous visitons une exposition de peintures.
Encore une nouvelle pause à des jeux pas très aux normes de chez nous. Le toboggan monte ici à 4 mètres de haut et la pente est super raide. Les enfants doivent se retenir pendant la glissade pour ne pas s'écraser par terre.
Nous croisons quelques véhicules toujours sympas. Il y avait longtemps que nous n'en avions pas mises sur le blog !
Nous revenons à notre petite casa
rodante (maison roulante en espagnol…). A côté du camping-car, s’est installé
un marchand ambulant avec sa roulotte de Chipas m’bocca. J’engage une
discussion avec lui et lui achète sa spécialité. Il s’agit de la même base que
les chipacitos mais cette fois-ci, la pâte est étalée autour de bambous et cela
cuit sur un feu de bois. Le monsieur vient visiter le camping-car et offre un jus
d’orange aux enfants.
Nous décidons de rester dormir là, en plein centre-ville
car ce petit square a l’air bien calme. Bon, en fait, il avait juste l’air. La
soirée arrivant, la place se remplit de petits groupes de personnes venant
discuter, jouer au foot (jusqu’à 4 heures du mat’)… Entre musiques et voix lointaines, l'ambiance sonore perçue du camping-car est bien agréable...
Vendredi 18 septembre :
Nous traversons par un grand pont
suspendu le río Paraná pour rejoindre la ville de Resistencia, capitale de
400 000 habitants de la province du Chaco.
Elle est connue pour être la capitale de la sculpture. Environ
300 œuvres de tout style ornent ses rues et places. Nous nous amusons à partir à
la découverte de celles-ci.
Quelques peintures également ornent les murs.
Nous reprenons la route, et rapidement à la périphérie de la ville, nous trouvons quelques bidonvilles et des habitations précaires. Certains habitants se déplacent en petite remorque attelée à un cheval.
Nous trouvons toujours des gomérias sur le bord des routes. Il y en a partout.
Plus loin, je trouve une consigne de bouteille de gaz locale à un prix raisonnable
dans une station-service. En même temps, nous n’avions plus le choix car nous
venions de tomber en panne de gaz et celui-ci nous est indispensable pour le
chauffe-eau, la cuisine et le frigo à l’arrêt.
Un peu plus loin, nous nous
faisons arrêter à un premier contrôle de police : « Bonjour, vous
allez où ? » « Bonjour, nous allons à Ushuaia… »
« ah bon, ben allez-y alors ! » et il nous laisse partir avec un
grand sourire. Quelques kilomètres plus loin, nous nous faisons arrêter à un
deuxième contrôle de police, beaucoup plus formel celui-ci avec contrôle de
tous les papiers. Quelques kilomètres plus loin, nous nous faisons arrêter une
troisième fois et là, ça se présente moins bien. Un premier policier nous
demande les papiers avec le sourire, part avec pour les montrer à un autre puis ce dernier part voir son chef. Ils
reviennent tous deux vers nous, avec un sourire mais pas le même sourire que
les autres ; avec un petit rire en coin et un regard véreux et vicieux. (enfin, de notre point de vue !) Il
regarde les papiers avec insistance (sans d’ailleurs s’apercevoir qu’il s’agit
de photocopies plastifiées !) puis demande à monter dans le camping-car
pour voir. Nous le faisons visiter en essayant de le détendre un peu. Nous
voyons bien qu’il cherche la petite bête et qu'il veut nous aligner. Il demande alors
à celui qui nous a arrêtés si nous avions bien nos feux de croisements allumés
comme l’exige la loi ici. Son collègue lui répond alors que oui. Nous le sentons bien un peu ripou mais tout
semble en règle de notre côté. Il me rend les papiers. Puis, avant que je
parte : « una ultima pregunta señor » me lance-t-il… « ¿ que
es la moneda en Francia ? » « es
Euro » « ah, tienes Euro para mí… »…Bah non, no tenemos euros para tí !
Juste après avoir traversé Vera, nous
voyons sur le bord de la route plusieurs charbonniers. Je m’arrête près d’un,
pour lui en acheter un sac en vue des prochains asados (barbecues). Mince, je
n’avais pas pensé que je n’avais plus de place dans la soute pour y ranger ce
gros sac jaune…
Je lui demande si nous pouvons visiter sa production. Il nous fait comprendre que oui, nous pouvons avancer. Bon, il n’est
pas très causant. Nous nous approchons de sa femme mais celle-ci semble bien
attaquée par les fumées de charbon à longueur de journée.
Cette famille, très
pauvre, vit sur place dans une petite cabane.
Nous parcourons environ 200
kilomètres vers le sud toujours en longeant le Paraná avant de nous arrêter à
la nuit tombante dans une station YPF.
Samedi 19 septembre :
Il nous faut continuer notre
longue descente en direction de la péninsule de Valdès sur la côte Atlantique
située à mi-distance entre Buenos Aires et Ushuaia. Nous avons environ 2000
kilomètres à parcourir sans trop de visites touristiques à faire sur cette
partie de trajet. Nous voudrions arriver sur place début octobre afin d’y
observer la faune marine (baleines, éléphants de mer, manchots…) et y passer une
quinzaine de jours.
Dès 8 heures, me voilà au volant.
Audrey s’installe à l’arrière avec Anaïs et Victor pour l’école. Je passe
devant une usine de remplissage de bouteilles de gaz (en face de l’aéroport de
San Justo pour les futurs voyageurs…) qui accepte de remplir pour quelques
pesos ma bouteille de gaz française malgré les raccords différents.
Nouvelle petite pause pour
acheter sur le bord de la route des Alfajores. Ce sont des gâteaux alternant
couches de pâte feuilletée et de dulce de leche, le tout avec un nappage de
sucre et sucre glace. Un véritable délice.
Encore une pause pour acheter un
kilo de fraises. Décidément, nous n’avançons pas… on ne fait que des
pauses ! Mais c'est trop bon !
Nous hésitons à faire un détour
de 60 kilomètres pour aller visiter les ruines de Santa Fe La Vieja dans la ville de Cayastá, toujours sur le bord du río Paraná que nous suivons depuis plusieurs jours maintenant. Mais le
GPS nous fait prendre la seule et unique route qui est en fait un ripio. Ce
sont ces fameuses pistes faites de pierres et de terre. Le pompiste me dit que
je peux y aller sans problème. Mais, nous ne connaissons pas non plus l’état de
la route pour rejoindre ensuite la nouvelle ville de Santa Fe distante de 60
kilomètres. Étant tellement passionné par l’archéologie, je n’ai pas trop envie
de faire 120 kilomètres de pistes pour aller voir des ruines… Nous faisons
demi-tour avant de croiser un cycliste local. Il a des racines
alsaciennes et nous engageons la conversation avec lui. Il nous dit que
seulement le début de la route est en ripio et que le reste est asphalté, et
que la route reliant Santa Fe La Vieja à Santa Fe l’est également. Il nous
donne son numéro de téléphone si nous avons besoin de quoi que ce soit dans les
jours à venir. Nous refaisons demi-tour. Effectivement, la piste se transforme
en asphalte assez rapidement.
Bon, la moyenne kilométrique ne sera pas très
élevée car il y a d’énormes nids de poules nécessitant de sortir de la route
afin de la contourner par le bas-côté. Quelques kilomètres plus loin, il n’y a
plus du tout d’asphalte et voilà que la poussière rentre à nouveau dans le
camping-car.
Pendant 60 kilomètres, les marécages traversés sont superbes.
Nous arrivons à Santa Fe La
Vieja.
Les enfants s’amusent à découvrir derrière les petits bancs de la place
centrale, des œuvres réalisées à la manière de grands peintres.
La vue sur le
río Paraná est agréable.
Les arbres tropicaux sont superbes. Les troncs sont originaux. Certains sont en fleurs. Les perruches fabriquent de très gros nids dans les branches.
Nous découvrons l'arbre à Kapok avec son tronc lisse recouvert de grosses épines. Le fruit produit une fibre végétale, sorte de coton, appelé kapok et servant pour rembourrer les coussins, matelas...
En début d’après-midi, nous visitons les ruines de
l’ancienne ville de Santa Fe fondée en 1573 avant que ses habitants ne la
fuient en 1660 en raison des épidémies. Elle n’a été redécouverte qu'en 1943. La particularité
est que cette ville, par faute de pierres dans l’environnement local, a été
construite en adobe, un mélange de terre et d’eau. Le temps et le manque
d’entretien avant sa découverte font qu’il ne reste aujourd’hui que les bases
des murs des maisons.
L’église San Francisco est un peu plus intéressante car
on y voit un peu plus d’élévations de murs et des restes d’ossements humains (ce sont des copies, les ossements, sont réunis à l'entrée du site).
De
plus, la moitié du village a été érodée entièrement par le fleuve voisin. Nous
avons l’impression de visiter un site préhistorique de chez nous plutôt que des
monuments construits à l’époque où nos ancêtres construisaient chez nous les
châteaux de la Loire. Nous terminons la visite par un intéressant musée.
Il est temps de repartir car nous aimerions arriver ce soir au sud de la ville de Paraná dans le parc national du
Predelta. Nous traversons sans nous y arrêter les grosses agglomérations de Santa Fe et de Paraná. Entre les deux, nous traversons le fleuve du même nom en passant par-dessous en empruntant un long tunnel sub-fluvial.
Une jolie Dodge doublée sur la route.
Comme à de nombreux endroits, les argentins font des brulis dans les champs, ce qui est parfois assez dangereux pour la conduite.
A la nuit tombante et après 300
kilomètres parcourus aujourd’hui, nous arrivons à l’entrée du parc national et
voyons avec regret que la grille ferme à 19h30. Un gardien du parc nous
accueille très sympathiquement en nous disant que nous pouvons rester dormir à
l’intérieur du parc sur le parking du centre des visiteurs et qu’il nous
enfermera dans le parc en débauchant. C’est bien, nous arrivons à alterner les
nuits dans les stations-services et celles passées comme ce soir dans des
endroits paradisiaques.
Une fois toutes les voitures reparties, nous nous
retrouvons seuls sur ce grand parking avec un autre voyageur sous sa toile de
tente. Quelques dizaines de moustiques tentent de nous tenir compagnie dans le
camping-car avant de se voir lamentablement écrasés sur le plafond (il a quand même fallu passer un coup d'éponge sur le plafond, car c'était un carnage...)
Nous passerons une nuit bien
tranquille. Audrey a quand même mis ses boules Quiès car des animaux faisaient
trop de bruit…
Dimanche 20 septembre :
Dans ce parc aménagé sur le delta du fleuve Paraná avant que celui-ci n'aille se jeter dans le plus grand estuaire du monde, le río de la Plata au niveau de Buenos Aires, vivent 456 espèces de plantes, 257 d'oiseaux, 185 de poissons, 30 de reptiles, 23 d'amphibiens et 30 mammifères (c'était dans le guide, on n'a pas compté !).
Au petit matin, nous partons
parcourir un petit sentier bien aménagé, faisant le tour de superbes lagunes.
Nous observerons de jolis oiseaux et entre autres des grandes perruches
fabriquant des nids énormes.
Les enfants, sont toujours aussi mignons et aussi complices.
En fin de matinée, il est temps de
commencer à préparer les braises.
Nous sommes dimanche et les familles arrivent
assez nombreuses pour passer la journée dans ce parc autour d’un bon asado.
Ce
sera l’occasion pour nous de vivre un très agréable moment autour de ces 8
barbecues répartis autour d’autant de tables de pique-nique. Nos voisins de
barbecue, très accueillants, avec qui nous discutons un long moment, nous font
goûter à l’apéritif local, le Fernet, une boisson assez amère mais qu’ils
additionnent de Coca-Cola à la manière du whisky-coca que nous buvons chez nous
et ils rajoutent des gros glaçons dedans et se passent la chope d’1/2 litre de
personne en personne.
Je fais cuire ma bonne entrecôte d’un kilogramme (achetée
5€), griller mes poivrons, et cuire mes patates dans la braise... pendant que mes voisins font cuire 25 kilogrammes de viande !
Nous rentrons
au camping-car nous régaler avec cet asado, car il n’y a plus de places sur les
tables. La viande est vraiment excellente… En fin de repas, nos voisins de
barbecue viennent nous chercher pour les retrouver et venir partager un mate
avec eux. C’est en fait une grande famille et plusieurs couples d’amis qui se
retrouvent comme assez régulièrement le dimanche. Nous partageons donc avec eux
le mate ; enfin, plutôt Audrey.
Nous apprécions beaucoup plus le mate
qu’ils utilisent par rapport à celui que nous avions déjà goûté (le goût varie beaucoup en fonction des plantations, et des marques).
Moi, je me
vois proposer le Fernet à volonté et voilà que je me remets à l’apéro à 14 heures jusqu’à
18 heures. Nous passons un très agréable moment à échanger avec ces différentes
générations réunies. Nous parlons de la France, de l’Argentine, du foot (bon
là, je suis un peu moins calé), de politique, d’économie, de gastronomie, de
tourisme, d’éducation (Audrey parle avec une institutrice à la retraite), de
peinture (je parle avec un vendeur de peinture en bâtiment !)… Et nous
buvons du mate et du Fernet plus qu’il nous en faut. Nous nous voyons très
gentiment offrir à manger sans arrêt. Ils mangent beaucoup des gâteaux, souvent
fourrés au dulce de lelche. Un régal !
Une des personnes m’explique qu’il compte 500
grammes de portion de viande par adulte et par enfant. Je lui fais remarquer
qu’il a acheté 25 kg pour 26 personnes dont la moitié d'enfants aujourd’hui et que d’après mes calculs,
cela fait plutôt environ 1kg par personne. Et il ne reste que les os dans les
assiettes… Bon, il me signale que cette quantité ne se mange que le dimanche.
Le reste de la semaine, c’est de la milanesa de pollo, c’est-à-dire de fines
escalopes de poulet souvent panées.
Les enfants ont de leur côté bien
profité des autres enfants.
Pour la première fois, ils ont pu partir quelques
heures avec d’autres enfants jouer. Anaïs a pu bien échanger avec les autres
filles de son âge. Quand la discussion coinçait un petit peu, une des filles
qui avait un téléphone portable, utilisait l’application Google Traduction et
elles arrivaient ainsi à se comprendre…
Elle accompagne les autres enfants et
partent à une dizaine refaire le tour de la lagune que nous avions fait ce
matin durant une heure. Anaïs grandit !
Victor de son côté, joue également
bien avec des garçons de son âge. Il grimpe aux arbres et ramassent des
morceaux de charbon par terre pour jouer avec.
Photos de groupe, embrassades,
échange de mails viennent clôturer cette riche journée. Il est 18h30 quand ils
plient leurs affaires. Ils viennent tous un par un visiter le
camping-car. Nous sommes invités à une fête le 19 décembre chez eux mais nous
ne serons malheureusement pas dans le secteur !
Nous avons enfin passé une
journée comme nous recherchions depuis le début de notre voyage, à savoir se
mettre au contact de la population locale et pouvoir échanger et perfectionner
notre espagnol… Merci encore à eux pour cet agréable moment partagé ensemble…
La nuit tombée, après s’être
badigeonné de crème anti-moustiques, nous partons refaire le tour de la
lagune à la découverte d’animaux
nocturnes, éclairés à la lampe frontale longue portée.
Mais cette réserve, autour du centre des visiteurs, est un peu plus fréquentée que les autres en
pleine journée et certainement que les animaux fuient les deux uniques courts
sentiers de randonnées.
Nous n’en verrons ce soir que quelques milliers dont
99.999% d'énormes fourmis rampant dans les chemins que nous croyions ce matin être des
traces de passage de serpents.
Nous verrons un énorme escargot, un renard et
une grenouille… à la grande joie tout de même des enfants.
Lundi 21 septembre :
Pendant qu'Audrey est occupée avec les enfants et l'école quotidienne, je m'occupe à vidanger mon réservoir d'eau propre que je viens de polluer ce matin avec une eau marron que le garde du parc m'avait pourtant annoncée comme potable.
Avant de partir, nous allons faire une toute petite marche dans un deuxième petit sentier aménagé dans une lagune que nous n'avions pas eu le temps de faire encore.
C'est l'occasion de découvrir un nouveau tout petit rongeur.
Nous voyons un nid d'Hornero. Ce petit oiseau d'Amérique du sud fabrique un nid de terre, de boue, de poils et de racines. Le nid peut peser 5 kg et une cloison sépare le couloir de l'endroit où sont couvés les œufs.
Nous prenons la route en fin de matinée et allons aujourd'hui parcourir 400 kilomètres plein sud. Nous traversons encore de superbes paysages en empruntant une route droite de plus de 60 kilomètres construite entièrement sur les eaux du delta du Paraná entre les villes de Victoria et de Rosario. De chaque côté, de l'eau à perte de vue, des marais, des lagunes... qu'occupent des milliers d'oiseaux de pleins d'espèces différentes.
Cette route se termine par un superbe viaduc avant d'arriver dans la grande ville de Rosario que nous traverserons sans nous y arrêter.
Un peu plus loin, une déviation obligatoire est mise en place car un pont est en travaux suite aux dernières inondations dans le secteur. Bon, ce n'est pas bien grave. Nous ne sommes pas à 15 kilomètres près, sauf que la déviation se finit par une piste de sable avec quelques passages de grosses ornières que je ne pensais pas que le camping-car pouvait franchir. Heureusement que le sol était sec... Enfin, pour circuler, pas pour la poussière qui est venue se coller sur le camping-car encore un peu humide d'un précédent passage où nous avions eu quelques gouttes !
Nous trouvons à la nuit tombée une station, comme souvent, qui nous offrira le wifi et nous permettra donc de nous mettre à jour dans nos mails, dans le suivi de ce blog et dans la sauvegarde des photos sur internet.
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