LE CARNET DE VOYAGE
DE DANY LE NAIN – ÉPISODE 4
Bon, ça y est, je me suis remis
de mes émotions. Mais il s’est passé une chose très très curieuse. Vous vous rappelez quand je vous ai raconté il
y a quelques jours mon affreux voyage en bateau, avec le pirate allemand et ses
comparses qui avaient forcé la serrure du camion, l’avaient fouillé en long et
en large, avaient même ouvert mon tiroir… Vous vous en souvenez ? Sauf
qu’ils ont retrouvé le camping-car en
parfait état ! Pas de serrure forcée, pas de placards ouverts, rien de
manquant… Je n’ai pourtant pas rêvé ! Je l’ai vu, cet homme roux et laid,
avec un grand nez ! J’en suis sûr. Sûr et certain. Et pourtant, rien n’a
changé de place, rien n’a disparu. Je crois que cela restera toujours pour moi
un grand mystère. Mais bon, parlons d’autre chose.
Le 20 août, c’était
l’anniversaire de la petite Anaïs. Ils étaient en plein dans leur semaine à
Buenos Aires. Après le petit déjeuner, la tata a appelé par Skype. Elle avait
fait un gros gâteau au chocolat avec 9 bougies dessus. Bien sûr, comme tous les
anniversaires, c’était un peu gnangnan… Et vas-y que je te donne tes cadeaux,
et que je te fais un petit bisou, et t’as vu, c’est des cadeaux de grande, ma
puce, parce que tu es une grande fille, maintenant… Et, c’est bon !
Calmos ! Pas la peine d’en faire tout un fromage, elle a qu’un seul jour
de plus que la veille ! C’est pas non plus… Incroyable ! Et pour en
rajouter encore plus au côté « je prends les enfants pour des
débiles », ils ont dit à la petite de souffler vers l’image du gâteau, et,
comme par magie, les bougies se sont
éteintes ! Non mais est-ce qu’ils pensent vraiment que la petite a cru que
c’était elle qui avait fait ça ? Qu’elle n’a pas vu le tonton ultra-discret derrière ?
Je vois pas pourquoi on fête les
anniversaires, de toute façon... Moi on m’a jamais fêté le mien.