Mercredi 30 septembre :
Nuit tranquille en plein centre
ville de Puerto Madryn dans des draps tout propres sortant de la laverie. Avant
de nous engager sur la Península Valdés pour quelques jours, nous faisons les
pleins de vivres au Carrefour et des réservoirs d’eau et de gasoil. Mise à jour
du blog (article précédent) grâce à la connexion wifi du bar devant lequel nous
nous sommes garés et où je suis allé boire un café pour avoir la clé wifi.
Nous quittons Puerto Madryn et
empruntons la piste numéro 42 qui longe le Golfo Nuevo sur une vingtaine de
kilomètres. Comme bon nombre de voyageurs, nous nous arrêtons sur les plages d’El
Doradillo. De là, superbe point de vue sur le golfe.
Nous passons le début
d’après-midi sur une grande plage, garés au ras du sable et comptant y rester ce
soir.
Jolie ballade jusqu’à des grottes.
Jolie ballade jusqu’à des grottes.
Retour au camping-car et finalement, nous décidons de changer de plage pour nous éloigner un peu de la baie de Puerto Madryn et de son activité portuaire qui gêne certainement un peu l’arrivée des baleines jusqu’à nous. Nous continuons la piste sur une méchante tôle ondulée. Les paysages sont superbes. Nous surplombons, lors d’un nouvel arrêt au pied d’un phare, une grande plage de graviers où nous voyons quelques baleines. Nous décidons donc d’aller bivouaquer là-bas pour la nuit.
Elles jouent à une dizaine de mètres du rivage lors de la pleine mer. Sur cette plage, la pente est très importante ce qui permet aux cétacés de s’approcher de nous. Plusieurs mères passent avec leurs baleineaux très lentement et nous pouvons très bien les observer. Pendant toute la soirée, il en sera de même. Nous les observons depuis notre salle à manger avec baie vitrée orientée vers les baleines !
La nuit est très agitée et dès
3h30, avec la marée montante, le vent souffle de plus en plus fort. Je guette
une partie de la nuit mon lanterneau cassé (que je n’ai pas eu le temps de
réparer avant le départ) qui menace de s’envoler à chaque bourrasque de vent.
Jeudi 1er
octobre :
Audrey fait école aux enfants
pendant que je termine ma nuit. De mon lit, je l’entends dire à Victor qui
vient de l’interpeler : « Pendant que je termine un exercice avec Anaïs,
regarde les baleines par la fenêtre »… Pas trop mal, la récré !
Quelqu’un frappe à la porte.
Audrey ouvre. Un français ! Un Charentais ! Un Saintongeais !...
Nous passons ainsi un moment à boire un café avec Martine et Francis, habitant
à 15 kilomètres de chez nous. Ce couple de retraités voyage en fourgon aménagé
depuis l’Alaska pendant deux ans. Ils nous donnent quelques informations et
points GPS de lieux sympa à visiter au Pérou, en Bolivie, en Equateur… En
discutant du ripio, ils nous indiquent également comment conduire dessus sans
être obligés de rouler à 20 km/h au maximum. En fait, il faut oser franchir la
barre des 40-50 km/h et rouler à 60km/h et là, ça passe… ça fait du bruit mais
le camping-car n’encaisse pas chacune des petites ondulations transversales de la
piste. Nous testons et cela fonctionne ! Nous surfons sur la piste. Bon,
la tenue de route n’est pas optimale… La direction est super assistée !
En début d’après-midi, nous entrons sur la péninsule Valdés.
Un long isthme de 35 kilomètres la relie au continent. Sur celui-ci, après s’être acquitté du droit d’entrée, nous avons une jolie vue sur les deux golfes qui le bordent. La péninsule est une réserve naturelle inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco. D’une superficie de 3 625 km², elle mesure 97 km de long sur 63 kilomètres de large. Le tour complet fait près de 250 kilomètres de piste. En effet, après le seul et unique petit village Puerto Pyramides, l’asphalte s’arrête et se transforme en ripio.
La Péninsule Valdés est
mondialement connue pour sa faune marine et en particulier pour l’exploration
des baleines du mois de juin à la mi-décembre, pendant l’hiver austral.
C’est donc dans le golfo nuevo et
autour de la péninsule que viennent se reproduire chaque année les baleines
franches australes. Après être retournées dans l’Antarctique passer le
reste de l’année, elles reviennent mettre au monde un an plus tard, courant
septembre, leurs baleineaux. Environ 700 baleines de cette espèce sont ici présentes sur
une population mondiale d’environ 7 500 individus. Les baleines peuvent mettre
au monde des baleineaux une fois tous les trois ans. Les baleineaux restent
avec leur mère pendant un an. La durée de vie est de 60 à 70 ans. Elles
mesurent 12 à 13 mètres et pèsent 35 tonnes ! La baleine franche australe
est classée depuis 1984 monument Naturel National en Argentine afin de protéger
au maximum l’espèce. Grâce à ces actions de protection, elle n’est plus
considérée comme en voie de disparition, ni comme espèce menacée.
Nous visitons le centre
d’interprétation qui offre une agréable introduction à la visite de la
péninsule. Nous nous intéressons aux nombreux panneaux explicatifs sur
l’Histoire, la géologie, et le peuplement de la péninsule ainsi que les espèces
animales qui y vivent. Les enfants sont impressionnés par un squelette de
baleine et par les fanons pouvant mesurer jusqu’à 2 mètres qui leur permettent de
filtrer le krill, c’est-à-dire leur alimentation, en ouvrant grand la gueule
pour absorber jusqu’à 6 000 litres d’eau. Cette eau est ensuite rejetée et
filtrée grâce aux 450 fanons.
Nous nous arrêtons sur la Punta Pirámides. La descente par la piste sur la plage étant un peu raide à mon goût et ayant peur de ne pas pouvoir remonter les 4,2 tonnes du camping-car, nous terminons le dernier kilomètre à pied. Magnifique ballade où nous descendons au bord du golfe.
En cette fin de journée, le bleu de l’eau est intense. Nous arrivons sur un promontoire où nous observons une colonie de lions de mer, appelés aussi loups de mer.
Ces mammifères se déplacent sur terre grâce à leurs pattes antérieures et postérieures. Ils se propulsent dans l’eau grâce à leurs pattes antérieures. Les mâles adultes (8 ans) pèsent 340 kg et mesurent 2,80 mètres. Les femelles adultes ne pèsent « que » 140 kg et mesurent 1,90 mètre. Les petits pèsent 12 kg à la naissance. Il y aurait 20 000 individus sur la péninsule Valdés. Les mâles constituent des harems d’environ 13 femelles et défendent par la suite leur territoire.
Ah si, petit détail : ça
pue ! Nous sommes à une cinquantaine de mètres d’eux et nous sentons une
odeur nauséabonde.
Le parc est proche de fermer et le soleil se couche. Nous avons 45 minutes de marche quand le garde du parc s’arrête pour nous remonter avec son 4x4 au camping-car, à la grande joie des enfants.
Nous descendons au petit village de 500 habitants de Puerto Pyrámides pour y passer la nuit.
Nous nous mettons tous les 4 sous
la couette et regardons un « C’est pas sorcier » sur… les baleines.
Vendredi 2 octobre :
Nous allons nous poser à la plage
de Pardelas en espérant pouvoir y observer les baleines. La piste y menant au
milieu de dunes de sable est fantastique.
La plage est superbe et bordée de falaises.
Nous retrouvons Marion et Daniel que nous avions croisés il y a quelques jours à Balneario el Condór. Il fait très froid. Bien couverts, nous faisons une agréable ballade sur la plage et voyons des cormorans impériaux et des biguas.
La plage est superbe et bordée de falaises.
Nous retrouvons Marion et Daniel que nous avions croisés il y a quelques jours à Balneario el Condór. Il fait très froid. Bien couverts, nous faisons une agréable ballade sur la plage et voyons des cormorans impériaux et des biguas.
La plage est constituée de couches de sable et de coquillages incrustés dans le sol devenu dur comme du béton. L’érosion et les vagues ont réalisé un magnifique travail de sculpture.
Malheureusement, aucune baleine à
l’horizon, bien que cet endroit soit réputé pour les voir. Mais la mer est
certainement un peu trop agitée.
Nous décidons donc de partir et
de revenir dans quelques jours en espérant avoir plus de chance.
Aujourd’hui, il fait encore très
froid, pas plus de 8-10° avec un peu moins de vent qu’hier. Nous supportons
chacun sous-vêtements techniques, 2 polaires et un gros blouson, tour de cou,
écharpe, bonnet… C’est le printemps mais nous sommes en Patagonie !
Nous montons vers le nord de la
péninsule. Nous empruntons la piste 3 sur 80 kilomètres.
Nous y croisons de nombreux guanacos (cousins du lama). Ils vivent en groupe polygame d’un mâle pour 6 à 16 femelles.
Nous y croisons de nombreux guanacos (cousins du lama). Ils vivent en groupe polygame d’un mâle pour 6 à 16 femelles.
La péninsule Valdés compte l’unique colonie d’éléphants marin continental au monde. Toutes les autres colonies se situent sur les îles lointaines du sud de l’Atlantique. A la différence des lions de mer, les éléphants utilisent seulement leurs pattes antérieures pour se déplacer sur terre. En mer, ils n’utilisent que les postérieures. Les éléphants de mer sont de la famille des phoques et sont d’ailleurs les plus gros de celle-ci. Les mâles, facilement reconnaissables à leur nez en forme de trompe, pèsent entre 4 et 5 tonnes, mesurent 5 mètres tandis que les femelles pèsent jusqu’à 800 kg et mesurent 3 mètres. Le harem d’un mâle peut compter jusqu’à 38 femelles. Nous les voyons d’assez près mais ne pouvons descendre sur la plage.
Le garde du parc, à qui nous
avions demandé si nous pouvions dormir sur le parking et qui nous avait dit que
non car le parc fermait à 20 heures, revient nous voir. Il nous dit que son chef
part à 19h30; il nous propose de revenir après et de nous enfermer dans le parc pour y
passer la nuit ! Sympa. Il nous dit d’aller nous "cacher" 2 km plus loin sur
le bord de la route et de revenir à 20 heures. Il n’y a en effet que très peu
d’endroits pour dormir sur la péninsule car il y a beaucoup d’estancias privées
où les propriétaires font payer un prix fou pour aller voir les animaux, tel
celui qui fait payer 60€ pour aller voir des manchots de Magellan… ou bien celui chez qui nous devons manger un
repas à 45€ par personne pour aller voir sur sa plage privée des loups de mer.
Nous allons donc nous
« cacher » et stationnons là où il nous a dit sur le bord de la route
devant un petit panneau « no entrar » qui marque l’entrée d’un champ.
Ben nous (bravo l’éducation et l’exemple que nous montrons aux enfants !),
nous entrons…
Nous franchissons un petit champ en direction de la mer et là... Whaouuuuuuuuuuuuu, en haut de la dune, nous tombons nez à nez avec une colonie de lions de mer et d’éléphants de mer !! Ceux là, rien ne nous empêche de les approcher à part peut-être la peur… car les mâles avec leur poids de 4 à 5 tonnes et leur 5 mètres de long impressionnent un peu.
Enfin, c’est l’heure de la sieste et ils ne semblent pas très éveillés. Je peux donc les approcher à environ 4 ou 5 mètres quand d’un coup une mère protectrice de son petit se met à rugir et ouvrir grand la gueule et des yeux tous ronds dans ma direction… Bon d’accord, je n’approche plus. Les mâles ne réagissent pas.
Nous franchissons un petit champ en direction de la mer et là... Whaouuuuuuuuuuuuu, en haut de la dune, nous tombons nez à nez avec une colonie de lions de mer et d’éléphants de mer !! Ceux là, rien ne nous empêche de les approcher à part peut-être la peur… car les mâles avec leur poids de 4 à 5 tonnes et leur 5 mètres de long impressionnent un peu.
Enfin, c’est l’heure de la sieste et ils ne semblent pas très éveillés. Je peux donc les approcher à environ 4 ou 5 mètres quand d’un coup une mère protectrice de son petit se met à rugir et ouvrir grand la gueule et des yeux tous ronds dans ma direction… Bon d’accord, je n’approche plus. Les mâles ne réagissent pas.
19 heures, un 4x4 arrive. C’est le garde du parc de tout à l’heure qui vient nous dire que sa chef nous a repérés du haut de son mirador. Il nous dit de faire 10 kilomètres de plus et de revenir tout à l’heure. Bon, c’est gentil mais, nous décidons du coup de poursuivre notre route ou plutôt notre piste caillouteuse en longeant la côte est de la péninsule. Nous roulons pendant une trentaine de kilomètres. Le soleil se couche, la nuit tombe et les animaux se réveillent. Les guanacos sont toujours là par dizaines mais nous voyons beaucoup de moutons et de lièvres de Patagonie traverser devant le camping-car.
Nous nous posons sur un petit
parking qui longe la Caleta Valdés, une immense langue de terre qui se détache
de la péninsule. Le cadre a l’air idyllique mais nous verrons mieux demain matin
au lever du soleil !
De nouveau, nous nous blottissons
au chaud sous la couette devant un nouvel épisode de « C’est pas
sorcier » … sur les baleines, encore !
Samedi 3 octobre :
Au lever du jour, le cadre est
bien idyllique. Les reflets sur l’eau sont superbes. Nous apercevons des
éléphants de mer sur les dunes de sable.
Nous prenons la route dès 9 heures ce matin et longeons la côte est en direction du sud et toute la Caleta de 30 kilomètres jusqu’à l’embouchure sur l’océan.
Nous avons la chance de croiser
quelques animaux typiques de la Patagonie et de la Péninsule Valdés.
Tout d’abord quelques maras, ou
lièvres de Patagonie: haut perchés sur pattes, ils mesurent 80
centimètres de long. Ils ont les fesses noires et blanches et de petites
oreilles. Ils pèsent 8 kg et leur champ de vision atteint 360°.
Puis, de nombreux Martineta común qui sont des sortes de petites dindes avec une houppette sur la tête (comme Dany, pas le nain mais l’autre).
Nous empruntons un sentier bien
aménagé à Punta Cantor avec une magnifique vue sur l’embouchure de Caleta
Valdés.
Superbe point de vue sur plusieurs colonies d’animaux marins.
Les éléphants sont vraiment énormes avec leur poids proche de celui du camping-car chargé !
En voyant du sang non loin de la maman et du petit encore peu dynamique, nous nous disons que la naissance d’un éléphant de mer vient certainement d’avoir lieu il y a peu de temps.
Superbe point de vue sur plusieurs colonies d’animaux marins.
Les éléphants sont vraiment énormes avec leur poids proche de celui du camping-car chargé !
En voyant du sang non loin de la maman et du petit encore peu dynamique, nous nous disons que la naissance d’un éléphant de mer vient certainement d’avoir lieu il y a peu de temps.
Nous nous arrêtons à la
pinguïnera à l’intersection des pistes 47 et 52 (joli bivouac d’ailleurs pour
les prochains voyageurs).
Nous pouvons approcher de très près les Pingüinos de Magellanes, ou pingouins de Magellan.
En fait, ce nom donné par les premiers espagnols installés ici n’est pas le bon car les pingouins vivent dans l’hémisphère nord. Ici, ce sont des manchots ! Bref, toute une colonie de manchots vient d’arriver depuis quelques semaines ; les mâles depuis août et les femelles depuis septembre. Les mâles refont les nids (dans des terriers pas très profonds) au même endroit que l’année passée en utilisant les mêmes pierres servant à protéger le nid.
C’est ici qu’ils viennent se reproduire et nous assistons d’ailleurs à la reproduction d’un couple et il faut alors répondre aux questions des enfants… Avec Audrey, nous partons en fou rire quand la femelle reste un long moment après, affalée, épuisée, sans force, sans bouger…
Les œufs sont pondus en octobre, les petits naissent en novembre et restent dans le nid jusqu’en janvier. Les parents les nourrissent en allant chercher à manger jusqu’à 600 kilomètres de leurs nids. En avril, ils repartent de la péninsule et migrent vers le sud du Brésil. La colonie de caleta Valdés abrite 46 500 couples pendant la période de reproduction.
Nous pouvons approcher de très près les Pingüinos de Magellanes, ou pingouins de Magellan.
En fait, ce nom donné par les premiers espagnols installés ici n’est pas le bon car les pingouins vivent dans l’hémisphère nord. Ici, ce sont des manchots ! Bref, toute une colonie de manchots vient d’arriver depuis quelques semaines ; les mâles depuis août et les femelles depuis septembre. Les mâles refont les nids (dans des terriers pas très profonds) au même endroit que l’année passée en utilisant les mêmes pierres servant à protéger le nid.
C’est ici qu’ils viennent se reproduire et nous assistons d’ailleurs à la reproduction d’un couple et il faut alors répondre aux questions des enfants… Avec Audrey, nous partons en fou rire quand la femelle reste un long moment après, affalée, épuisée, sans force, sans bouger…
Les œufs sont pondus en octobre, les petits naissent en novembre et restent dans le nid jusqu’en janvier. Les parents les nourrissent en allant chercher à manger jusqu’à 600 kilomètres de leurs nids. En avril, ils repartent de la péninsule et migrent vers le sud du Brésil. La colonie de caleta Valdés abrite 46 500 couples pendant la période de reproduction.
Ce moment est magique. C’est la première fois que nous voyons des manchots et nous restons plus d'une heure à les observer.
et une petite vidéo :
Nous observons sur la péninsule de nombreux oiseaux comme l’Ostrero común avec son bec rouge ou le Petrel Géant avec ses 2 mètres d’envergure.
Enfin, nous avons croisé énormément de moutons, soit pas tondus, soit mal tondus. Nous avons manqué à plusieurs moments de faire un méchoui, mais en klaxonnant, ils parvenaient in-extremis à changer leur trajectoire. Il est en effet difficile de freiner d’urgence sur le lit de gravier sur lequel nous sommes lancés à 80km/h (C'est la vitesse nécessaire pour moins sentir la tôle ondulée...)
Sur le reste de la piste 47 en direction du sud, nous faisons quelques arrêts pour
nous approcher de la côte et observer des centaines de lions de mer et
d’éléphants de mer.
Les mères ont quasiment toutes mis bas et protègent et allaitent leur petit tout noir.
Nous entrons sur la propriété privée de Punta Delgada et avons juste le temps de prendre quelques photos avant de nous faire virer. Bon, c’est normal, c’est privé…
Sur la piste 2 remontant vers
Puerto Pyramides, nous nous arrêtons voir la Salina Chica, saline autrefois en
exploitation.
Son niveau se situe 16 mètres en dessous de celui de la mer, toute proche. La teneur en sel et le développement des arténias (des sortes de petits crustacés roses) donnent au lac une couleur rose nous rappelant le lac salé proche de Dakar.
Comment ça, il fait froid en Patagonie ?
Nous nous amusons à mouiller nos lèvres d’une goutte d’eau du lac. La teneur en sel est vraiment très importante.
Son niveau se situe 16 mètres en dessous de celui de la mer, toute proche. La teneur en sel et le développement des arténias (des sortes de petits crustacés roses) donnent au lac une couleur rose nous rappelant le lac salé proche de Dakar.
Comment ça, il fait froid en Patagonie ?
Nous nous amusons à mouiller nos lèvres d’une goutte d’eau du lac. La teneur en sel est vraiment très importante.
Sans pouvoir y accéder, nous passons devant la Salina Grande se situant elle à -40 mètres… Les couleurs sont également extraordinaires.
Puis nous terminons notre boucle
de 250 kilomètres de pistes (le camping-car est rempli de poussière) sur la
péninsule Valdés en revenant sur la plage de Punta Pardelas.
Nous
espérons bien cette fois voir des baleines dans le golfe Nuevo mais à notre
arrivée, la mer est basse et elles ne sont pas au rendez-vous. Nous espérions aussi
voir d’autres voyageurs, ce lieu étant en général un point de retrouvaille de
camping-caristes français. Mais ils ne sont pas plus au rendez-vous que les
baleines… Tant pis, nous boirons encore l’apéro tout seuls ce soir après une agréable promenade.Dimanche 4 octobre :
L’école commence mais s’interrompt
¼ d’heure après car nous venons d’apercevoir par la fenêtre une
baleine. Nous approchons mais la voyons un peu de loin.
Nous rencontrons Benoît se promenant avec deux de ses enfants. Oh, un français en famille ! Nous discutons un peu avec lui. Il est garé en haut de la colline. Nous revenons au camping-car pour déjeuner et interrompons notre repas en cours pour courir voir d’autres baleines au bout de la baie.
De son côté, Benoit descend lui aussi les voir accompagné de sa femme Anne-Sophie et de ses 3 enfants, Philomène, Mathurin et Abigaëlle. Les 5 enfants partent aussitôt escalader les rochers. Les adultes échangent sur leur voyage avant que Victor arrive avec le visage en sang. Il vient de se blesser au niveau de l’arcade sourcilière. Retour en catastrophe au camping-car en courant dans le sable et les graviers. Plus de peur que de mal mais il s’en sort avec un beau choc tout de même. La famille avec qui Anaïs était restée nous rejoint et nous passons le reste de la journée ensemble. Nous faisons une grande ballade le long de la baie à la recherche des baleines, en vain. La pluie et le vent nous font renoncer à notre projet d’asado pour ce soir. Nous rentrons bien au chaud, les adultes dans un camping-car, les enfants dans l’autre et passons chacun de notre côté une très agréable soirée. Enfin, nous avons rencontré une famille avec des enfants avec lesquels Anaïs et Victor peuvent échanger. Ça tombe bien car cela commençait un peu à manquer, même beaucoup à Anaïs. Nous sympathisons rapidement. Cette famille de Pau est également en Amérique du Sud pour un an. Le monde est décidément bien petit. Benoît à vécu à Saint Benoit, village où j’ai grandi et habité pendant 20 ans !
Nous rencontrons Benoît se promenant avec deux de ses enfants. Oh, un français en famille ! Nous discutons un peu avec lui. Il est garé en haut de la colline. Nous revenons au camping-car pour déjeuner et interrompons notre repas en cours pour courir voir d’autres baleines au bout de la baie.
De son côté, Benoit descend lui aussi les voir accompagné de sa femme Anne-Sophie et de ses 3 enfants, Philomène, Mathurin et Abigaëlle. Les 5 enfants partent aussitôt escalader les rochers. Les adultes échangent sur leur voyage avant que Victor arrive avec le visage en sang. Il vient de se blesser au niveau de l’arcade sourcilière. Retour en catastrophe au camping-car en courant dans le sable et les graviers. Plus de peur que de mal mais il s’en sort avec un beau choc tout de même. La famille avec qui Anaïs était restée nous rejoint et nous passons le reste de la journée ensemble. Nous faisons une grande ballade le long de la baie à la recherche des baleines, en vain. La pluie et le vent nous font renoncer à notre projet d’asado pour ce soir. Nous rentrons bien au chaud, les adultes dans un camping-car, les enfants dans l’autre et passons chacun de notre côté une très agréable soirée. Enfin, nous avons rencontré une famille avec des enfants avec lesquels Anaïs et Victor peuvent échanger. Ça tombe bien car cela commençait un peu à manquer, même beaucoup à Anaïs. Nous sympathisons rapidement. Cette famille de Pau est également en Amérique du Sud pour un an. Le monde est décidément bien petit. Benoît à vécu à Saint Benoit, village où j’ai grandi et habité pendant 20 ans !
Lundi 5 octobre :
Nuit très tranquille sous un ciel
étoilé magnifique. A côté de nous bivouaquent également Marion et Daniel, ainsi
qu’un couple de suisses dans une superbe ancienne ambulance de l’armée
autrichienne sur un châssis 6x6, et deux couples d’allemands dans deux poids
lourds 4x4.
Au même moment, au petit matin,
c’est un florilège de baleines en mer. Du haut de la capucine, nous en voyons
une petite dizaine au large faisant des acrobaties dans l’eau.
Enfin, aujourd’hui, la journée s’annonce bien. La mer est d’huile. Il y a un grand ciel bleu et pas de vent. Mais malheureusement, tout au long de la matinée, nous n’en verrons plus une seule. Mais où se cachent-elles ?
Enfin, aujourd’hui, la journée s’annonce bien. La mer est d’huile. Il y a un grand ciel bleu et pas de vent. Mais malheureusement, tout au long de la matinée, nous n’en verrons plus une seule. Mais où se cachent-elles ?
Il est temps de préparer les braises
pour l’asado, pendant que nous mettons des glaçons dans le Fernet-Coca.
Nous passons un moment merveilleux avec un temps exceptionnel.
La vue sur toute la baie est splendide, le bleu de la mer très intense mais… pas de baleines à l’horizon… quand tout à coup.. WHAOUUUU ! Une baleine passe un peu au large. Nous courrons jusqu’au rivage pour l’approcher.
Et puis, une deuxième nage à 5 mètres de nous avec son « petit » baleineau gris clair.
A cet endroit, la mer est descendante et nous avons la chance de pouvoir les observer avec un peu de hauteur dans une eau cristalline. Nous voyons le fond à plusieurs mètres. Nous marchons en accompagnant les baleines pendant un long moment. C’est incroyable.
Le souffle est très important. Le baleineau imite sa mère dans les mouvements
et nage contre elle en lui laissant quelques mètres d’avance. Nous sommes
comblés par ce spectacle majestueux ! A croire que la baleine nous a
repérés pour rester aussi longtemps à côté de nous. Elle s’éloigne avant que
nous les repérions un peu plus loin. Et là, sur environ un kilomètre, nous
pouvons de nouveau marcher et parfois courir sur la berge et elles nagent à 5
ou 10 mètres de nous. MAGIQUE !
Nous passons un moment merveilleux avec un temps exceptionnel.
La vue sur toute la baie est splendide, le bleu de la mer très intense mais… pas de baleines à l’horizon… quand tout à coup.. WHAOUUUU ! Une baleine passe un peu au large. Nous courrons jusqu’au rivage pour l’approcher.
Et puis, une deuxième nage à 5 mètres de nous avec son « petit » baleineau gris clair.
A cet endroit, la mer est descendante et nous avons la chance de pouvoir les observer avec un peu de hauteur dans une eau cristalline. Nous voyons le fond à plusieurs mètres. Nous marchons en accompagnant les baleines pendant un long moment. C’est incroyable.
La photo suivante, sur laquelle nous nous rendons bien compte de la distance à laquelle passent les cétacés, a été prise par
Daniel Tabeaud, notre compagnon de bivouac sur Valdés, accompagné de Marion sa femme,
tous deux passionnés de voyages et de photos. Quel bonheur de voyager 8 mois
par an à la retraite ! N’hésitez pas à aller voir sur leur blog leurs
jolies photos de leurs différents voyages. Ils ont également un autre magnifique blog consacré à la photo que nous vous invitons vivement à consulter.
Soirée crêpes bien agréable avec
Anne-Sophie et Benoît, Marion et Daniel. Nous mangeons dehors. C’est la nuit et
le bruit des baleines est surprenant. De plus, elles font des gros « Splash » en faisant claquer
leurs nageoires à plat sur l’eau. A la
lampe frontale, nous pouvons en observer non loin du rivage.
Mardi 6 octobre :
Réveil tranquille et moins
d’agitation hollywoodienne que la veille. Par la fenêtre, le ciel est bleu. Il
n’y a pas de vent. Une baleine longe la côte devant nous. Les enfants nous
rejoignent sous la couette pour le câlin. Quoi de mieux pour mon
anniversaire !
Matinée devoir et tri des 500
photos de baleines… Anaïs et Victor jouent durant la fin de matinée et tout
l’après-midi avec les autres enfants au bord de l’eau. Grand asado pour faire
cuire toute la viande du congélo qui s’est décongelée cette nuit. Repas à 11
autour de la table avec nos voisins voyageurs. Bon roulé au dulce de leche en
guise de gâteau d’anniversaire.
Aujourd’hui, les baleines ne se font pas voir
et doivent nager au large. Le temps est toujours exceptionnel. Victor et moi en
profitons même pour aller piquer une tête dans une eau qui ne doit pas dépasser
les 10°.
Nous devons quitter notre plage
favorite car nous n’avons plus rien en réserve d’eau et en électricité dans nos
batteries. Nous n’avons pas assez roulé ces derniers jours pour les recharger.
Donc plus de chauffage, ni de frigo car il lui faut un peu de courant pour allumer
le piezzo. Nous faisons ainsi notre première nuit dans un camping, à Puerto
Pyramides. C’est l’occasion d’y recroiser Catherine et Philippe, les
tourangeaux que nous avions croisés il y a 5000 kilomètres à Montevideo.
Nous branchons le camping-car au 220V
du camping et manquons d’y mettre le feu. Au moment où Anaïs prend sa douche,
une lampe led part en fumée dans la cabine de douche. Heureusement, Audrey a le
bon réflexe de couper l’alimentation électrique. Nous pensons à une surtension
au niveau de l’alimentation. Merci Philippe (ancien électricien auto) pour les
vérifications au multimètre des différents organes de charge.
Mercredi 7 octobre :
Nous quittons à regret la
péninsule mais il faut bien avancer dans le voyage… Après une pause wifi à la station service, nous retournons à la plage Las Canteras
près de Puerto Madryn où nous nous étions déjà installés une nuit il y a une
semaine. Nous arrivons à l’heure de la pleine mer pour espérer voir les
baleines et là… WHAOUUUUUUUUUUUUUUUUUUU ! Incroyable show de plusieurs
baleines se mettant vraiment en scène devant quelques spectateurs armés de leur
appareil photo.
Elles sont là aussi à 10 mètres de nous et font des galipettes,
se retournent, montrent leurs nageoires. Nous avons même la chance d’en voir
deux, la gueule ouverte et c’est pour nous la première fois l’occasion de voir
leur énorme bouche et tous les fanons qui permettent de filtrer leur
alimentation.
Durant deux heures, nous aurons continuellement plusieurs
baleines dans notre champ de vision. Nous assistons même à un regroupement
de plusieurs cétacés. Les baleineaux s’amusent à se
frotter à leur maman.
Les mouettes se posent sur les
baleines et attaquent la couche de graisse des baleines.
Tout le monde se régale. Nous
observons d’autres animaux dans cette espace protégé, un peu moins gros, tels
ces petits Cuis. Ce sont des tout petits rongeurs que nous n’avions pas eu
l’occasion de prendre encore en photo jusqu’à présent.
Et puis, aussi de jolis oiseaux,
comme le Loica avec son ventre rouge.
Nous bivouaquons sur le bord de la plage à 10
mètres de l’eau. Heureusement, il y a moins de vent que la semaine dernière au
même endroit.
En pleine nuit, nous sommes
réveillés par une baleine qui entre dans le camping-car… Bon, j’exagère un peu,
mais le souffle et des cris poussés par la baleine à quelques mètres de nous
sont incroyables ! Elles sont juste à côté… Le bruit ressemble à celui
d’un gros souffle assez sourd dans une canalisation. C’est un peu le son d’un
musicien soufflant dans un Didgeridoo. Marion nous dira que cela ressemble au
rugissement d’un lion de la savane en rut. Je mets les boules Quiès.
Décidément, on a bien fait de les prendre, entre les chiens par endroit, les
camions frigos dans les stations services et les baleines sur la plage… Bon, on
ne va quand même pas se plaindre… et puis on préfère tout de même le chant
des baleines !
Jeudi 8 octobre :
Journée tranquille à observer…
les baleines jusqu’à l’heure de la pleine mer.
Encore une fois, le baleineau joue avec sa maman. Il lui fait des câlins. Les queues s’entrelacent.
Le reste de la journée est consacré à jouer sur la plage, faire des bracelets et des boucles d'oreilles, jouer aux Légos, boire des cafés et finaliser ce long article dans une station service de Puerto Madryn (ça fait bizarre d'un coup de retrouver le bruit de la ville... on préférait tout compte fait celui des baleines !).
Voilà pour ce long article... mais c’était tellement beau que l'on voulait vous en faire profiter !
Ne ratez pas l'épisode 8 de DLNG (Dany le nain grognon) !
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