452 Kilomètres parcourus du 10 au 15 décembre
15 221 Kilomètres parcourus depuis le départ
Jeudi 10 décembre :
Pour ceux qui n’auraient pas suivi, nous sommes toujours au Chili à environ 400 km au sud de la capitale. Nous sommes dans la ville de Chillán, stationnés devant le garage Fiat et attendant son ouverture. Notre frein à main ne répond plus et allant être amenés à faire de la montagne dans les prochaines semaines, celui-ci pourrait être utile au cas où...
8h30, le garage ouvre. Cela semble être dans leurs compétences. RDV pris pour 15h30. Nous nous connectons au wifi du garage, faisons l’école, l’écriture et la mise en page du blog, préparons notre prochaine arrivée à Santiago (stationnement, recherche d’une concession capable de réparer notre frigo : il fait 20° dedans, par contre il ne fait que 16° dans le congélateur... mais c’est un peu juste pour faire des glaçons. Du coup, on prend moins d’apéro ! )...
Audrey part faire un tour en
ville avec les enfants. La place principale est très animée, l’église
contemporaine a une architecture étonnante, avec sa succession de multiples
arches. Les rues commerçantes sont bondées, quelques jours avant Noël. Les
enfants s’amusent de trouver des décorations de Noël à côté des stands de
maillots de bains et des jeux de plage. Les vacances d’été des petits chiliens
démarrent dans deux semaines.
Les voyageurs, Thifaine et David sont de passage dans la ville et passent nous saluer. Nous arrivons à communiquer entre voyageurs facilement grâce à l’application mobile Whattsapp qui fonctionne simplement par wifi ou 3G sans nécessiter de forfait GSM.
16h30, début de réparation. 17h40, fin de réparation. Je passe à la caisse qui me facture 3 heures de main d’œuvre pour 150€. Je refuse de payer, négocie et arrive à gratter 1 heure ! Il me ressort une nouvelle facture...
Il est un peu tard pour prendre la route et nous avons encore des choses à faire sur internet. Nous passons une deuxième nuit au même endroit.
Vendredi 11 décembre :
Recherche (infructueuse) de gaz dans la ville de Chillán, quelques courses... Puis en fin de matinée, nous prenons la route. Aujourd’hui au programme, 400 km de panam’ pour arriver ce soir à Santiago. L’autoroute est bonne, traverse des plaines en longeant la Cordillère des Andes avec ses sommets de plus en plus hauts et enneigés. Nous voyons beaucoup de cultures de céréales, des vergers, des vignes... Sur la bande d’arrêt d’urgence, de nombreux vendeurs de fruits et légumes, de balais et d'autres ouvrages en osier. Aux péages, de nombreux vendeurs vêtus d’un gilet fluo jaune et portant en bandoulière un sac Coca-Cola, sortent des boissons fraîches. Il fait plus de 30° et le soleil est de plomb. Plein d’eau avant d’arriver à la capitale où nous allons rester quelques jours.
Nous approchons de Santiago. La circulation se densifie mais reste fluide. Un nuage de pollution recouvre la ville et bouche l'horizon. La zone de Santiago est déclarée saturée de particules fines depuis 2014. Il y a 6 mois, la capitale a même décrété l'état d'urgence environnementale suite à l'atteinte d'un niveau critique de pollution. Le smog est en grande partie dû à l'intensité du trafic routier dans la vallée, la ville étant construite dans une cuvette naturelle entre la cordillère des Andes et la cordillère de la côte.
Nous trouvons le concessionnaire qui ferme ses portes pour le week-end. Le rdv est pris pour lundi afin qu’il puisse vérifier le fonctionnement de notre frigo.
Nous trouvons le concessionnaire qui ferme ses portes pour le week-end. Le rdv est pris pour lundi afin qu’il puisse vérifier le fonctionnement de notre frigo.
Puis, grâce à l’application iOverlander (positions de bivouacs, points d’eau, de gaz avec commentaires d’autres voyageurs) que nous recommandons à tous les voyageurs, nous trouvons dans un quartier résidentiel, un bivouac super sympa en plein cœur de Santiago, près du parc El Cerro. Un grand parking gratuit avec aire de jeux non loin du Costanera center et son gratte-ciel le plus haut du pays (71 étages, 303 mètres). C’est incroyable de trouver un tel emplacement dans une si grande ville de plus de 5 millions d’habitants.
Nous nous garons entre un camion de voyageurs immatriculé en Allemagne et un bus argentin sédentaire. Je sors et tombe sur Lucia et Mickael, voyageurs suisses, discutant avec Patricio, l'habitant du bus. Les premiers voyagent depuis 2 ans et demi. Après avoir travaillé en Australie et en Nouvelle Zélande, ils sont arrivés il y a quelques mois en Équateur où ils ont acheté leur vieux camion Mercedes à une famille allemande qui terminait son périple en Amérique du sud. Ils font à présent le même circuit que nous avons fait, mais en sens inverse. Patricio, vit dans son bus depuis 10 ans. La discussion s’engage tous ensemble et je sors mon magnum de blanc afin de rendre encore plus appréciable ce moment partagé.
Autour de nous, comme à de nombreux endroits dans le pays, des engins de torture (de sport, mais vous connaissez ma passion pour ça !) contribuent à gonfler encore plus les abdos et autres muscles de chiliens tatoués qui, musique techno à fond, semblent souffrir... Nous les regardons faire...
Samedi 12 décembre :
Le parking si calme hier soir, est aujourd’hui dès notre réveil, bondé de voitures qui viennent profiter du parc. Ça tombe bien, nous n’avions pas prévu de sortir aujourd’hui en camping-car.
École pour Audrey et les enfants, lessive pour moi...
Patricio, notre voisin, frappe à la porte pour nous proposer si besoin de se servir en plantes médicinales poussant autour de son bus.
Patricio, notre voisin, frappe à la porte pour nous proposer si besoin de se servir en plantes médicinales poussant autour de son bus.
Aujourd’hui au programme, c’est l’achat de mon appareil photo. Le mien rendant l’âme de plus en plus, il ne passera pas la nouvelle année...
Nous sommes garés à 10 minutes à pied du Costanera Center, ce méga centre commercial composé de 200 boutiques réparties sur 5 niveaux.
Un temple de l’hyper consommation comme nous pouvons voir dans nos grandes capitales européennes. De plus, nous sommes l’avant dernier week-end avant Noël, je vous laisse donc imaginer l’affluence dans cet immense complexe ouvert il y a juste quelques mois. Cet ensemble de commerces et de bureaux nous rappelle les quartiers de La Défense ou de La City.
Ça nous fait bizarre de voir autant de monde et de magasins car depuis 4 mois que nous avons commencé le voyage, c’est plutôt grands espaces, parcs nationaux, lagunes, océan...
Évidemment, nous nous laissons tenter par des choses que nous n’avions pas prévues d’acheter, en tant qu’enfants de société de consommation ! Vivement qu’on retourne en pleine nature.
Retour au camping-car à 10 minutes de marche. Il fait 19° dans le congél’. Les enfants jouent aux structures de jeux et tapent la causette avec un français installé à Santiago.
Audrey les rejoint pour discuter avec ce sympathique couple franco-chilien qui a baroudé autour du monde, prend des infos sur les coins sympas à visiter à Santiago puis revient cuisiner en se disant qu’un frigo qui ferait du froid, ce serait quand même bien pratique, et moi j’écris.
Audrey les rejoint pour discuter avec ce sympathique couple franco-chilien qui a baroudé autour du monde, prend des infos sur les coins sympas à visiter à Santiago puis revient cuisiner en se disant qu’un frigo qui ferait du froid, ce serait quand même bien pratique, et moi j’écris.
Dimanche 13 décembre :
Enfin, une bonne nouvelle. La température du congél' est stabilisée et n’augmente plus et il fait toujours 19° dedans au réveil...
École pendant que je pars au centre commercial voisin faire quelques courses, puis jeux pour les enfants au parc.
Début d’après-midi, nous prenons le métro et allons faire un grand circuit à la découverte du centre historique de Santiago. Nous arrivons plaza Italia. Elle n’est pas des plus jolies et son architecture vieillissante et ses immeubles poussiéreux recouverts d’immenses publicités ne sont pas très engageants.
Le cœur de la ville et ses nombreux bâtiments du début du siècle dernier sont jolis. Bon, ça ne vaut pas Paris au point de vue architectural mais c’est pas mal quand même.
La ville comprend de nombreux parcs et nous semble un peu plus verte que d’autres capitales. Dans le parque forestal, la fuente Alemana a été donnée par l’Allemagne en 1912 pour fêter le centenaire de l’indépendance du Chili.
Dans les rues, un petit air de place du quartier Montmartre avec ses artistes. Il y a également des bouquinistes et quelques antiquaires.
Nous passons devant l’université du Chili puis arrivons à la Moneda (ancien lieu où le Chili frappait sa monnaie) abritant aujourd'hui le palais présidentiel où la présidente du Chili, Michèle Bachelet, a son bureau.
La ville, en ce dimanche est
assez calme dans certaines rues. Par contre, certaines artères piétonnes sont
noires de monde.
En revanche, la ville paraît bien surveillée par policiers et militaires.
Nous passons devant de jolis monuments : théâtre, bourse du commerce, tribunal, ex congrès national, chambre des députés, ministères, musées, ancienne caserne de pompiers...
Au hasard de notre promenade, Victor tombe en admiration devant ces magnifiques camions de pompiers.
Nous arrivons sur la place d’armes entourée elle aussi de beaux monuments.
En son centre, des groupes de personnes, sono à fond, tentent de convertir les passants à leur religion (ou leur secte ?).
Le mélange d'architecture moderne à celle plus ancienne nous plait bien.
L’église-cathédrale est superbe.
L’église-cathédrale est superbe.
Retour au camping-car, plein d’eau et vidanges, avant de partir nous garer devant le garage pour être sur place demain à 8h à son ouverture pour la révision du frigo. Mais le GPS, au lieu de nous faire prendre l’autoroute, nous fait passer par le centre historique de la capitale. Nous refaisons le circuit de tout à l’heure et repassons devant le palais présidentiel, la place d’armes. Bon, c’est un peu moins drôle
avec nos 52 mètres cubes à déplacer, d’autant plus que le GPS n’a de cesse de
vouloir nous faire emprunter à contre-sens des routes à sens unique. Et en ce
dimanche soir, le centre ville devient piéton, une grande fête étant organisée. A l’approche
de notre lieu d’arrivée, et au bout d’une heure pour avoir fait 8 km, Audrey se
rend compte que j’avais programmé le GPS en mode piéton.
Au passage, je m’arrête photographier ce modèle de 2CV AK6, inexistant en Europe. Voici une petite photo pour mes amis deuchistes.
Il s’agit d’une camionnette mais sans nervures sur la caisse arrière qui par ailleurs est d’origine renforcée par des morceaux de bois. Elle est équipée de 4 places assises et paraît être du début des années 70.
Il s’agit d’une camionnette mais sans nervures sur la caisse arrière qui par ailleurs est d’origine renforcée par des morceaux de bois. Elle est équipée de 4 places assises et paraît être du début des années 70.
Arrivés sur place, le quartier ne nous inspire pas tellement pour y passer la nuit, sans trop savoir pourquoi. C’est assez rare que nous ne le sentions pas, mais quand c’est comme ça, on n’insiste pas et on cherche un autre endroit. Nous nous réfugions dans une station COPEC au bord du périf assez bruyant.
Tout va bien, il fait 22° dans le frigo.
Tout va bien, il fait 22° dans le frigo.
Lundi 14 décembre :
Dès 8 heures, la société Status spécialisée dans l’aménagement intérieur de camping-car nous prend en charge. Le garage est un peu bordélique et au milieu des calendriers de femmes dénudées, de morceaux de bois, et d'un fouillis incroyable, j'arrive à rentrer mon camping-car.
Un simple coup d’air comprimé au niveau de la cheminée à l’arrière du frigo semble faire du bien et faire partir toute la poussière accumulée pendant les passages de ripios et un peu de suie. Nous restons la matinée à observer la température du frigo et du congél. Le frigo est à 16° et le congél passe sous la barre des 0°. Ce n’est pas encore ça, mais c’est beaucoup mieux... Nous laissons quelques dizaines d’euros et partons observer sur une plus longue période les variations de température. Nous repasserons au garage dans quelques jours si besoin. Dans ce cas, il faudra sortir le frigo du camping-car, ce que je ne suis pas arrivé à faire tout seul (enfin, avec l’aide de JB, sur l’île de Chiloé ; en même temps la soirée de la veille avait été compliquée...), afin de lui mettre la tête en bas (pas à JB, mais au frigo) pour remettre en circulation le liquide dans le serpentin du moteur.
Un simple coup d’air comprimé au niveau de la cheminée à l’arrière du frigo semble faire du bien et faire partir toute la poussière accumulée pendant les passages de ripios et un peu de suie. Nous restons la matinée à observer la température du frigo et du congél. Le frigo est à 16° et le congél passe sous la barre des 0°. Ce n’est pas encore ça, mais c’est beaucoup mieux... Nous laissons quelques dizaines d’euros et partons observer sur une plus longue période les variations de température. Nous repasserons au garage dans quelques jours si besoin. Dans ce cas, il faudra sortir le frigo du camping-car, ce que je ne suis pas arrivé à faire tout seul (enfin, avec l’aide de JB, sur l’île de Chiloé ; en même temps la soirée de la veille avait été compliquée...), afin de lui mettre la tête en bas (pas à JB, mais au frigo) pour remettre en circulation le liquide dans le serpentin du moteur.
Nous repartons vers... ??? ... Bon, vous ne saurez pas comment se passe notre après midi car une nouvelle destination se prépare pour dans deux jours !!!
En chemin, nous nous rendons compte du nuage de pollution coincé entre les montagnes au dessus de la capitale. Vivement qu’on retourne en pleine nature...
Bivouac ce soir dans un endroit pas terrible mais bon, on n’avait pas trop le choix (pour la suite de notre voyage...) !
Mardi 15 décembre :
Encore une journée sympathique à visiter Santiago.
Aujourd'hui, après être restés stationnés à l'extérieur de la ville,
nous prenons le bus pour rejoindre le centre ville.
Nous nous dirigeons vers le Mercado Central.
Nous nous dirigeons vers le Mercado Central.
Sous de vieilles halles, à
structure métallique, prennent place des étals de poissonniers vendant
leur pêche du jour à des prix dérisoires. Les poissons les moins chers
sont à 1,30 € le kg, les plus chers à 8 € le kg.
Au sein même de ce joli marché, des rabatteurs tentent de ramener de
façon insistante les touristes dans leur resto.
Aussi, nous nous
écartons un peu de ce déplaisant manège et trouvons un resto typique
dans lequel nous allons savourer un excellent repas à base... de poisson
évidemment. Joli saumon pour moi et ceviche de différents poissons et
crevettes pour Audrey. Comme d'habitude, les portions sont énormes et
nous avons du mal à en venir à bout. Heureusement, nous ne nous faisons
plus avoir et partageons une même portion pour les enfants. A la sortie
du resto, nous nous amusons à retrouver sur l'étal de la poissonnerie
du resto quelle espèce de poisson nous avons dégustée.
L'après-midi, nous allons visiter le musée d'art pré-colombien avec une très riche collection d'art des peuples vivant avant l'arrivée des européens (Paracas, Nazca, Mapuche, Inca, Maya, Aztèque...).
Le musée est superbe, les collections parfaitement bien préservées et mises en valeur. Le bâtiment en lui-même est très beau.
Les vitrines présentent poteries, sculptures, tissages, objets cérémonieux et funéraires... datant de 3000 avant JC à 1500 ans après JC.
L'après-midi, nous allons visiter le musée d'art pré-colombien avec une très riche collection d'art des peuples vivant avant l'arrivée des européens (Paracas, Nazca, Mapuche, Inca, Maya, Aztèque...).
Le musée est superbe, les collections parfaitement bien préservées et mises en valeur. Le bâtiment en lui-même est très beau.
Les vitrines présentent poteries, sculptures, tissages, objets cérémonieux et funéraires... datant de 3000 avant JC à 1500 ans après JC.
Il y a aussi des momies exposées datant de 6000 ans soit 3000 ans de plus que celles retrouvées en Égypte.
Retour en bus au camping-car pour terminer de préparer notre programme
de demain. Mais on ne vous en dira pas plus pour le moment... vous
attendrez le prochain article, ou bien les plus malins iront nous suivre
sur notre balise GPS mais nous ne sommes pas persuadés que les
satellites balayent cette zone où nous nous rendons...
Je vous laisse de nouveau en compagnie de Dany le nain qui accélère ses rythmes de parution d’articles... Il semble très en colère ! Cette fois ci, vous avez même deux épisodes à lire et je centralise vos réponses pour le vote... en espérant qu’il n’y ait pas trop d’abstention !
Article suivant : Chili du 16 au 24 decembre : Ile de Pâques
Article précédent : Chili du 2 au 9 décembre : parc national Vicente Pérez Rosales, parc national Huerquehue, Pucón, Mines Chiflón del Diablo, Cocholgüe
Retour à la page : Chili