970 km parcourus du 6 au 15 juillet
36 905 km parcourus depuis le départ
Mercredi 6 juillet :
Oh que le temps passe vite ! Dans 20 jours, nous serons déjà dans l’avion qui nous ramènera en Europe... Au programme de notre visite du Brésil, il ne nous reste plus que deux petits villages à visiter. Ensuite, ce sera la route vers l’Uruguay d’ici deux à trois jours.
Nous sommes arrivés hier soir après une bonne journée de route à Taquara. Après l’école de ce matin, il ne nous reste plus que 40 kilomètres à parcourir pour arriver à Gramado et Canela. Ce sont deux villes voisines de 8 kilomètres et perchées à 800 mètres d’altitude. Nous traversons sans nous arrêter la première ville où nous reviendrons demain.
Oh que le temps passe vite ! Dans 20 jours, nous serons déjà dans l’avion qui nous ramènera en Europe... Au programme de notre visite du Brésil, il ne nous reste plus que deux petits villages à visiter. Ensuite, ce sera la route vers l’Uruguay d’ici deux à trois jours.
Nous sommes arrivés hier soir après une bonne journée de route à Taquara. Après l’école de ce matin, il ne nous reste plus que 40 kilomètres à parcourir pour arriver à Gramado et Canela. Ce sont deux villes voisines de 8 kilomètres et perchées à 800 mètres d’altitude. Nous traversons sans nous arrêter la première ville où nous reviendrons demain.
Nous nous arrêtons au site
« Mundo a Vapor ». Il s’agit d’un musée consacré à l’histoire de la
Révolution Industrielle et de la vapeur.
La façade du bâtiment est la
reproduction de la gare Montparnasse de Paris et représente, avec une vraie
locomotive suivie du wagon-poste, le fameux accident ferroviaire de 1895. Un train
venant de Granville, sans frein et sans contrôle, entra en gare à toute
vitesse, arracha tous les butoirs et parapets en bout de quai, traversa la
façade du bâtiment et l’immense rosace vitrée pour finir sa course 10 mètres
plus bas sur la place de Rennes.
Le musée est un ensemble de
répliques de machines à vapeur servant à différents usages construites par les
trois frères de la famille Urbani.
Toutes les machines sont mises en
situation et fonctionnent. Des guides animent les stands et nous expliquent
chaque scène. Anaïs et Victor sont passionnés par cette visite et ces
différentes machines : sidérurgie, céramique, rouleau compresseur,
carrière, usine thermo-électrique, usine hydro-électrique, tracteur agricole, fabrique
de papier...
Il y a même une horloge à vapeur.
La seule autre horloge au monde à fonctionner ainsi est à Vancouver, au Canada.
Nous allons nous garer dans le
centre ville de Canela. L’église Notre Dame de Lourdes est jolie avec ses murs
en grosses pierres. L'intérieur est assez moderne.
Il fait un temps glacial et les
rues de Canela sont battues par le vent. L’hiver s’installe doucement d’autant
plus que nous descendons vers le sud du continent sud américain.
De plus, l’architecture des
maisons et bâtiments ne méritant pas forcément de s'attarder très longtemps, nous nous réfugions vite
dans le camping-car et bivouaquons dans une petite rue résidentielle de la
ville, en remettant le chauffage...
Il y a tout de même de mignonnes maisons typiques en briques ou en bois.
Il fait toujours nuit de bonne
heure, dès 17h30 et cela réduit considérablement les journées. D’ailleurs, sur
l’ensemble de notre voyage, nous n’aurons eu que très peu de longues journées.
Il aura fait nuit en moyenne tous les jours vers 18 heures, guère plus. C’est
pour cette raison que nous ne veillons jamais trop le soir pour être en forme
de bonne heure le matin et profiter au maximum de la journée.
Au fait, je ne vous ai pas dit,
mais il y a une sacrée nouveauté depuis une quinzaine de jours, le frigo
fonctionne de nouveau à une vraie température de frigo (ou presque) et le congélateur fait
du vrai -15° ! Nous n’avons pourtant rien fait. Peut-être le changement
d’altitude, d’humidité dans l’air, qualité du gaz... Bref, c’est cool.
Bon, par contre, il y a une
mauvaise nouvelle car on n’a plus assez de gaz permettant de faire fonctionner
le frigo quand on ne roule pas. Autant, il a été toujours assez facile de faire
recharger nos 2 bouteilles (française et argentine) dans tous les pays
traversés, autant au Brésil, nous ne trouvons pas
d’adresse pour cela. La prochaine adresse est en Uruguay, quelques jours avant
de reprendre le bateau et sur le bateau, les bouteilles doivent voyager à
vide... Nous avons donc éteint le frigo qui est le plus gros consommateur de
gaz et croisons les doigts pour que le fond de la bouteille que nous avons nous
permette de tenir encore une vingtaine de jours pour la cuisson et le chauffe-eau...
Après tout, nous avons bien déjà passé plusieurs mois sans frigo...
Jeudi 7 juillet :
Nous visitons en fin de matinée le
Parque do Caracol. Situé entre les villages de Canela et de Gramado, il s’agit
d’un parc où l’on se balade en pleine nature.
Les magnifiques arbres sont en
majorité de majestueux araucarias. Nous en avions déjà beaucoup vu au Chili
mais plus au sud, vers le 40ème parallèle.
Le parc est très agréable
et bien aménagé. Nous longeons le rio qui se déverse sur de
magnifiques « Corredeiras » (cascades).
Puis nous arrivons en haut d’un
belvédère où nous avons un superbe point de vue sur une chute d’eau haute de
130 mètres. Dommage que l’escalier qui descende à son pied soit en maintenance.
Après avoir profité du beau
soleil (mais pas très chaud...) en mangeant dehors, nous prenons la route pour
quelques kilomètres et allons visiter le « Museu e Casa de Chá »,
appelé aussi « Castelinho Caracol ». Il s’agit d’une magnifique
demeure construite en 1913 par une famille allemande. La maison est édifiée en
bois d’araucarias.
Nous avons accès à toutes les pièces de la maison
superbement meublée et décorée comme une riche demeure du début du siècle
dernier.
Le parc de la demeure est aussi
très agréable et nous visitons les dépendances dont la scierie à vapeur de la
famille Franzen.
La journée continue en
poursuivant la route vers Gramado. La ville est très touristique, très chic
mais cependant bien agréable. Elle ressemble à un village de montagne de Suisse
ou d’Allemagne avec ses chalets, ses constructions en bois et en briques et ses
maisons à colombages.
En effet, beaucoup d’européens ont immigré ici. Ambiance
vraiment montagnarde des Alpes avec ses restaurants de fondue, ses boutiques de
vêtements réservées à une clientèle aisée, ses magasins de chocolat... Avec
Victor, nous comprenons vite qu’en rentrant dans ses dernières, nous avons le
droit à une dégustation gratuite. Ça tombe bien car nous sommes gourmands et
c’est l’heure du goûter.
Nous complétons ces petits carrés de douceur par un
excellent chocolat chaud bien épais. Délicieux et cela nous réchauffe un peu.
Il fait meilleur qu’hier et le soleil est au rendez-vous mais la température ne
dépasse pas les 12° avec un petit vent frais.
Vendredi 8 juillet :
Nous nous réveillons le bout du
nez tout froid. Il fait 11° dans le camping-car...
Ecole puis nous visitons le musée
« Mundo de Chocolate ». Une odeur gourmande nous monte déjà au nez
dès qu’on entre dans celui-ci. Une fontaine de chocolat nous
accueille dès l’entrée.
La salle suivante est entièrement
en chocolat, du fauteuil à la bibliothèque en passant pas le tableau de La Joconde jusqu’à la table
et au jeu d’échecs.
Puis, c’est une succession de salles sur le thème de différentes régions du monde avec 200 sculptures, pour certaines dépassant les 2 tonnes de chocolat.
Nous voyageons entre la jungle africaine,
l’Egypte, l’Inde, la Chine, les Etats-Unis d’Amérique, Rio, Paris, Londres...
L’éléphant pèse 350 kg, la pyramide d’Egypte pèse 2000 kg autant que la voiture de Mister Bean !
L’éléphant pèse 350 kg, la pyramide d’Egypte pèse 2000 kg autant que la voiture de Mister Bean !
Dégustation pour les gourmands et
les gourmandes qui rêvent devant une parure de bijoux... en chocolat bien
entendu.
En sortant dans le village, nous apprenons que le relais de la flamme olympique des prochains JO de Rio passe ici dans quelques instants. Quel hasard de se trouver ici, alors qu’elle est partie d’Olympie le 21 avril et qu’elle sillonne les 26 Etats du Brésil jusqu’à la cérémonie d’ouverture le 5 août grâce à plus de 12 000 relayeurs qui parcourent 20 000 km sur terre en passant par plus de 300 villes !
Nous sommes sur la ligne d’arrivée
du relais et patientons devant une petite bière pendant que les brésiliens patientent avec leur Maté.
Puis au bout de deux heures d'attente, la flamme olympique passe devant nous en 3 secondes.
La flamme se conserve après son arrivée dans une lampe de mineur et la torche est ensuite éteinte jusqu’à sa prochaine étape.
Puis au bout de deux heures d'attente, la flamme olympique passe devant nous en 3 secondes.
La flamme se conserve après son arrivée dans une lampe de mineur et la torche est ensuite éteinte jusqu’à sa prochaine étape.
Nous nous offrons un resto. Comme
vous l’avez déjà compris, nous sommes vraiment en manque de fromage depuis le
début de notre voyage... et là, dans les restos, ils servent de la fondue
savoyarde !
Après avoir bien entendu négocié
le prix et obtenu une remise de 30% sur le prix du menu, le demi-tarif pour
Anaïs et la gratuité pour Victor, nous nous attablons dans un sympathique petit
resto. Encore un patron qui n’a pas dû gagner beaucoup d’argent ce midi...
En entrée, fondue de fromage à
volonté...
...en plat, pierrade de viandes à volonté, accompagné d'une multitude de sauces...
... et en dessert, fondue au chocolat à volonté...
On n’en peut plus...
...en plat, pierrade de viandes à volonté, accompagné d'une multitude de sauces...
... et en dessert, fondue au chocolat à volonté...
On n’en peut plus...
Nous terminons la visite de
Gramado par une cristallerie. Intéressante démonstration de souffleurs de verre
qui passionne Anaïs et Victor.
Nous roulons pour descendre un
peu en altitude pour avoir un peu moins froid cette nuit et bivouaquons en bord
de route sous les projecteurs d’une station-service.
Samedi 9 juillet :
Voici une journée un peu tristounette, celle qui va nous rapprocher de l’Uruguay. C’en est fini pour les visites au Brésil. 600 kilomètres nous séparent de la frontière. Nous en faisons 500 sous une pluie battante toute la journée. Les paysages ont l’air joli mais nous ne pouvons en profiter.
Voici une journée un peu tristounette, celle qui va nous rapprocher de l’Uruguay. C’en est fini pour les visites au Brésil. 600 kilomètres nous séparent de la frontière. Nous en faisons 500 sous une pluie battante toute la journée. Les paysages ont l’air joli mais nous ne pouvons en profiter.
On ne va pas se plaindre, car nous avons
eu depuis le début de notre voyage énormément de chance avec le beau temps
et les rares journées de pluie ont souvent été des journées de route.
Bref, pas grand-chose à raconter
aujourd’hui à part un grand sentiment de tristesse que notre si belle aventure
se termine bientôt. D'un autre côté, l'idée que nous allons bientôt revoir les gens que nous aimons nous réconforte...
Le trait tracé par Audrey sur la carte d’Amérique du sud affichée dans le camping-car à tendance à se rapprocher du point de départ d’il y a un an.
Le trait tracé par Audrey sur la carte d’Amérique du sud affichée dans le camping-car à tendance à se rapprocher du point de départ d’il y a un an.
Dimanche 10 juillet :
Nous nous remettons de notre petit blues d’hier. Le soleil est de la partie aujourd’hui et nous comptons bien en profiter.
Dernier plein de carburant au
Brésil et certainement du voyage, histoire de solder nos dernier Reais et aussi
pour profiter du prix du gasoil meilleur marché au Brésil (0,40€/litre) par rapport à
l’Uruguay. C’est le 122ème plein du voyage, déjà 3 600 litres
consommés à une moyenne de 13 litres aux 100...
Une famille de brésiliens vient
discuter avec nous et visiter le camping-car. Encore des gens charmants,
accueillants et avec qui nous prenons plaisir à discuter. Ils sortent
l’appareil photo, le trépied et immortalisent notre rencontre. Des premiers
jusqu’aux tous derniers kilomètres parcourus au Brésil, nous aurons
vraiment pris plaisir à discuter avec les Brésiliens qui sont certainement l’un
des peuples les plus chaleureux que nous ayons rencontré. La barrière de la langue nous a
malheureusement souvent obligé à abréger les conversations même si nous
arrivions souvent à nous débrouiller en « portugnol », ce mélange de
portugais et d’espagnol.
30 kilomètres nous séparent de la
frontière uruguayenne. Nous pouvons aujourd’hui apprécier les paysages de cette
langue de terre coincée entre l’immense Lagoa Mirin et l’océan Atlantique. Il a
dû beaucoup pleuvoir récemment car les marécages sont bien inondés.
Nous arrivons à la ville
frontière de Chui ou de Chuy selon le côté duquel on se trouve en ville. Pour
une ville frontière, c’en est vraiment une... la ville est coupée en deux. Le
poste de frontière brésilien est quelques kilomètres avant Chui.
Celui de
l’Uruguay est après Chuy. La ville est dans un « no man’s land ».
Elle s’étend le long d’une longue avenue. Du côté gauche de cette dernière, des
duty-free. Du côté droit, des duty-free. C’est moche comme beaucoup de villes
frontières. Un trafic pas très légal se déroulerait ici. Quelle différence avec les
villes du Brésil si bien arrangées et propres. De nouveau, les rues sont
défoncées par endroit, les poubelles traînent, les chiens abandonnés errent,
des voitures en piteux état circulent...
Comme nous l'avions déjà vu au début
de notre voyage en Uruguay, nous voyons de nouveau des épaves de vieilles
voitures abandonnées dans les rues. Les charrettes attelées à des chevaux font
partie de la circulation de Chuy.
Nous partons faire les démarches
douanières pour entrer en Uruguay et revenons dans Chuy faire quelques courses.
Sympathique barbecue au bord d’un
cours d’eau. Les perruches chantent dans les arbres. Les chevaux sauvages
gambadent autour de nous. Bon, il y a aussi plein de poubelles qui traînent
mais on ne les voit pas sur les photos.
Nous allons visiter le Fuerte de
San Miguel dont la construction par les espagnols a commencé en 1734 avant que
les portugais reprennent le site 3 ans plus tard.
Jolie construction défensive,
bien restaurée. Les lichens jaunes orangés font encore mieux ressortir les 300
mètres de périmètre du fort.
A l’intérieur, visite des cuisines, des salles de
commandement... Expo de médailles et de tenues militaires.
Par-dessus les fortifications,
magnifique vue sur les alentours. Nous sommes dans le Parque Nacional San
Miguel. C’est une immense réserve de Biosphère. De nombreuses lagunes et de
marécages occupent cette zone en partie inondée en ce moment.
Il est 15h30, et il nous reste
juste une demi-heure avant le coup d’envoi de la finale de l’Euro ; juste
le temps de trouver un endroit où le match est diffusé. Retour à Chuy et c’est
du côté uruguayen de la rue que nous cherchons en premier. Les brésiliens,
vivant dans une ancienne colonie portugaise, parlant encore le portugais ont
tendance à supporter les... portugais. Et ils ont encore en travers la finale
de 1998. Nous avons eu l’occasion de passer une soirée avec des brésiliens où
ils n’ont pas arrêté, avec beaucoup d'humour, toute la soirée, de nous reparler de ce match et de
m’appeler Zidane...
Nous trouvons un bar où
évidemment nous sommes les seuls à supporter les bleus. Mais, à nous 4, nous
sommes toujours plus nombreux à supporter les français qu’il n’y a de
spectateurs uruguayens ou brésiliens à regarder le match ! Les plus
petites contenances de bière sont de un litre ; nous n’avons donc pas le
choix.
Bon la suite du match, vous la
connaissez...
Bivouac sur le parking de la
frontière en sécurité sous les projecteurs et devant les douaniers. Nous ne
sentions pas trop le centre ville de Chuy.
Lundi 11 juillet :
Matinée tranquille à faire
l’école, des courses, recharger la bouteille de gaz (encore merci à
l’indispensable (au moins pour le gaz) application iOverlander sans laquelle
nous n’aurions jamais trouvé ce particulier qui recharge les bouteilles par
transvasement avec une sécurité très relative au fond de son garage !). Nous
pouvons enfin remettre en route notre frigo.
Avant de faire les courses, nous
passons nous renseigner à la douane qui n’accepte pas que l’on entre en
Uruguay avec des produits frais. Oui, mais la ville de Chuy est à cheval sur
les deux pays alors comment faire ? Réponse du douanier : on peut
acheter de la viande et des fruits et légumes du côté gauche de la rue, pas du
côté droit ! Et on doit garder le ticket de caisse pour leur montrer. Et on ne doit surtout rien acheter dans les boutiques Duty free.
Nous en profitons pour retirer des
pesos uruguayens mais le DAB nous avale la carte de crédit. La banque me dit
qu’ils ne peuvent pas ouvrir le distributeur sans la présence de la police qui
passera peut-être dans l’après midi. Ou peut-être pas. Tant pis, nous avons d’autres cartes qui
nous permettront de terminer le voyage sans problème. Coup de fil à notre
banque pour faire opposition. Merci aussi à l’appli Skype qui nous permet de
passer des coups de fils internationaux gratuitement (enfin, seulement 5€ pour
un an !). Bien pratique pour les futurs voyageurs.
Nous roulons quelques kilomètres
et nous arrêtons pour passer l’après-midi face à l’océan. Anaïs et Victor se font
des cabanes dans les dunes de sables. Nous scrutons au large les baleines mais
sans succès.
Bivouac sauvage au bord de l’eau.
Sympa. L’orage arrive. Moins sympa. Nous nous réfugions dans le
camping-car. Jeux de société, chocolat chaud, coloriages, préparation de
l’itinéraire des 15 derniers jours...
Mardi 12 juillet :
Matinée tranquille. On prend
vraiment le temps. Il nous reste 15 jours pour faire 300 km et rejoindre
Montevideo !
Les enfants, après l’école, sortent
terminer leur cabane commencée hier sur la plage. Le temps est gris ce matin
mais moins venteux qu’hier. Durant le repas, le beau temps arrive et les nuages
se dissipent pour laisser apparaître un grand ciel bleu.
Nous prenons la route qui à un
moment devient étonnement d’un coup une piste d’atterrissage de secours ! Elle
s’élargit sur environ 2 kilomètres avec possibilité de faire demi-tour pour les
avions en bout de piste. Pas d’Airbus A380 en vue, nous passons.
Nous entrons dans le Parque Santa
Teresa. Le parc est sympa et s’étend le long de l’océan. Planté d’eucalyptus et
de palmiers, il est paraît-il noir de monde l’été, mais là nous sommes les
seuls à nous y promener.
Un zoo est aménagé mais les animaux sont dans de
tristes volières et cages. Quelques autres sont en semi-liberté. Mais les
sentiers sont bien boueux avec les pluies des derniers jours.
A l’entrée du parc, un joli
bâtiment manquant pourtant lui aussi d’entretien abrite des serres verdoyantes.
Quelques fontaines, cascades et bassins agrémentent les lieux.
Le Sombraculo est un autre jardin
à l’ombre d’une jolie structure en bois.
Nous accédons par un réseau de
passerelles bien aménagées à la Laguna de Peña.
Mais l’hiver est là et nous ne pouvons y observer beaucoup
d’oiseaux, à part ces Pics Dominicains.
Nous allons à la rencontre de 3
sympathiques jeunes français juste arrivés en Uruguay et partis sur les routes
des 3 Amériques jusqu’en Alaska. Ils
circulent à bord d’un vieux Combi Volkswagen de 1962...
Descente sur la plage et nous
montons en haut du Mirador de las Ballenas mais toujours pas de chance et pas
le moindre cétacé en vue. Il est peut-être encore un peu tôt dans la saison.
Nous ne pouvons bivouaquer dans
le parc, sauf en payant. Nous faisons
donc quelques kilomètres jusqu’au prochain village de pêcheurs, Punta del
Diablo, et trouvons un superbe bivouac à quelques mètres de l’océan sur la
Playa del Rivero.
Le tourisme s’est récemment
développé dans ce village mais tout en conservant le charme de pittoresques
quartiers de pêcheurs.
Nous croisons de jeunes hippies habitant les lieux. Les
cabanes et maisons sont superbes. Construites avec des matériaux de
récupération pour la plupart, elles sont en bois peint de toutes les couleurs
et recouverts de tôles ou de chaume.
Encore un joli coucher de soleil
sur la Playa del Rivero.
Mercredi 13 juillet :
Pendant qu’Audrey fait l’école à
nos deux enfants, je pars avec l’ordinateur sous le bras à la recherche de wifi
et également d’un point de recharge. Nos 2 PC sont assez gourmands en énergie
et comme nous ne roulons pas beaucoup ces derniers jours, les deux batteries
auxiliaires du camping-car faiblissent un peu. Et comme il n’y a du soleil
qu’un jour sur deux, notre trop petit panneau solaire de 75W ne suffit pas.
Autant nous avions bien réfléchi à l’aménagement du véhicule avant le départ,
autant nous ne pensions pas être si juste en capacité d’énergie dès lors que
nous ne roulons pas pendant deux ou trois jours et que nous rechargeons les PC
portables. Si c’était à refaire, je partirai avec deux panneaux de 100W
minimum.
Me voilà donc parti à longer la playa
de los pescadores et assister au retour de pêche nocturne. Des marins peinent à
sortir de l’eau leur petit chalutier et à le hisser sur la plage grâce à un
treuil d’un autre âge. D’autres marins réparent ou fabriquent des filets de
pêche. D’autres encore se réchauffent au soleil après leur nuit fraîche passée
en mer. J’adore l’ambiance des ports. Surtout dans ce village hippie. Tout le
monde est cool, tout le monde se salue. Je trouve un sympathique accueil dans
un charmant endroit, « La Parisina » où une Tour Eiffel est dessinée
sur la devanture.
Xavier, le patron, cuisine des quiches lorraines en vue de l’ouverture de son établissement tapissé d’affiches de Bob Marley. Ici, le café est gratuit, et on met une pièce dans un bocal en verre sur le comptoir. Des infusions d’herbes à 5 feuilles parfument le lieu. Les drogues douces sont légales ici et leur fumée embaume les lieux. Je lui demande pourquoi il a baptisé son bar d’un nom français. Il me répond tout simplement que c’est très « marketing » et que tout ce qui est français aide à vendre... Pas de wifi, qu’importe ! Je bois un café et discute avec Xavier et un ami à lui. Ils ont pas mal baroudé en Amérique du sud et nous échangeons agréablement.
Xavier, le patron, cuisine des quiches lorraines en vue de l’ouverture de son établissement tapissé d’affiches de Bob Marley. Ici, le café est gratuit, et on met une pièce dans un bocal en verre sur le comptoir. Des infusions d’herbes à 5 feuilles parfument le lieu. Les drogues douces sont légales ici et leur fumée embaume les lieux. Je lui demande pourquoi il a baptisé son bar d’un nom français. Il me répond tout simplement que c’est très « marketing » et que tout ce qui est français aide à vendre... Pas de wifi, qu’importe ! Je bois un café et discute avec Xavier et un ami à lui. Ils ont pas mal baroudé en Amérique du sud et nous échangeons agréablement.
La vue sur l’océan est
paradisiaque. Pourquoi s’appelle-t-il Punta del Diablo ? Le lieu est
magique. Un petit havre de paix avec les 2000 habitants peuplant ce village.
Malheureusement, la population décuple l’été et cela ne doit pas avoir le même
charme.
Nous quittons ce séduisant port
de pêche et retournons dans le Parque Santa Teresa visiter la Fortaleza du même
nom.
A la différence de celle visitée il y a deux jours, ce fort a été
construit en 1762 par les portugais avant d’être repris par les espagnols un an
plus tard. Durant 100 ans, il passera ensuite plusieurs fois de la main des
espagnols à celle des portugais. Il est deux fois plus grand que le Fuerte San
Miguel et son périmètre mesure 600 mètres. Parfaitement rénové également, nous
apprécions beaucoup ce lieu. La pierre poreuse est incrustée de lichens jaunes. Nous visitons les différents
bâtiments du site : commanderie, cuisine, salle d’armes, poudrière, chapelle.
La vue sur les alentours est magnifique. D’un côté, l’océan Atlantique, de
l’autre, la Laguna Negra où nous irons cet après-midi.
Nous partons pour la Laguna
Negra, un agréable lieu sauvage, une immense réserve d’eau douce où nous accédons par une bonne piste de 5
kilomètres.
Encore un bivouac comme nous les adorons, seuls au monde à admirer la nature, les oiseaux et à voir Anaïs et Victor se construire des cabanes partout ou à s’amuser des heures avec deux morceaux de bois et trois cailloux...
Encore un bivouac comme nous les adorons, seuls au monde à admirer la nature, les oiseaux et à voir Anaïs et Victor se construire des cabanes partout ou à s’amuser des heures avec deux morceaux de bois et trois cailloux...
L’endroit est reposant, calme, très bucolique comme dirait ma sœur.
La végétation est recouverte de lichens.
L’endroit est réputé pour son
coucher de soleil mais nous n’aurons pas cette chance. Les nuages nous ont
laissés tranquilles toute la journée mais arrivent maintenant.
Jeudi 14 juillet :
Depuis quelques jours, nous avons prévu de nous retrouver avec Valérie et Christian, voyageurs au long cours que nous avions croisés au mois de janvier, dans le désert d’Atacama au Chili. En fin de matinée, ce sont donc les retrouvailles dans le village côtier d’Aguas Dulces et c’est avec grand plaisir que nous échangeons sur nos derniers mois. Eux ont passé 3 mois en France pour retrouver leur famille et viennent juste d’arriver en Uruguay. Ils sont donc de retour sur le continent sud-américain et continuent leur lente remontée vers l’Alaska. Ils sont au volant d’un camion qui nous fait rêver même si nous ne nous verrions pas au volant de cet énorme engin. Notre camping-car paraît bien petit à côté de ses quasi 10 mètres de long et 3,80 mètres de haut pour environ 12 tonnes.
Jeudi 14 juillet :
Depuis quelques jours, nous avons prévu de nous retrouver avec Valérie et Christian, voyageurs au long cours que nous avions croisés au mois de janvier, dans le désert d’Atacama au Chili. En fin de matinée, ce sont donc les retrouvailles dans le village côtier d’Aguas Dulces et c’est avec grand plaisir que nous échangeons sur nos derniers mois. Eux ont passé 3 mois en France pour retrouver leur famille et viennent juste d’arriver en Uruguay. Ils sont donc de retour sur le continent sud-américain et continuent leur lente remontée vers l’Alaska. Ils sont au volant d’un camion qui nous fait rêver même si nous ne nous verrions pas au volant de cet énorme engin. Notre camping-car paraît bien petit à côté de ses quasi 10 mètres de long et 3,80 mètres de haut pour environ 12 tonnes.
Nous préparons un délicieux
poisson au barbecue offert ce matin par une habitante du village à Valérie. Puis
nous partons marcher sur la plage. Elle est déchaînée et une importante écume
accompagne les vagues.
La mer doit souvent être forte ici car de nombreuses
maisons construites sur la dune tombent petit à petit dans l’océan.
Retour par
les rues de cet agréable et paisible village.
Nous poursuivons la soirée
ensemble et prenons beaucoup de plaisir à échanger avec Valérie et Christian
qui ont une grande expérience du voyage. Nous nous régalons et les envions en les écoutant parler.
Vendredi 15 juillet :
Avant de nous séparer, nous
partageons un café et chacun prend la route de son côté, eux vers le nord et
nous vers le sud en espérant se revoir en France... ou en Afrique...
Nous ne sommes plus qu’à environ
300 kilomètres de Montevideo où nous avons prévu d’arriver d’ici une semaine.
Nous avons donc tout notre temps pour traîner sur la côte uruguayenne entre
stations balnéaires désertes et petits villages de pêcheurs.
Nous traversons les paysages de
la lagune de Castillos et espérons pouvoir faire une excursion en barque dans
la forêt insolite de la plus vaste
étendue au monde d’ombúes, une sorte de plante gigantesque. Mais encore une
fois, pas de sorties en basse saison. Nous allons frapper à quelques portes
mais personne ne peut nous emmener à la découverte de cette réserve naturelle.
Nous profitons néanmoins de ces jolis paysages.
Nous poursuivons notre route
jusqu’à La Paloma, station balnéaire pas très belle mais où nous trouvons quelques
mignonnes maisons sur le rivage. Agréable promenade sur le sable de la plage en
bas du phare.
Anaïs et Victor cherchent des
coquillages. Nous voyons un Huîtrier de Garnot.
Un uruguayen nous aborde
gentiment par quelques mots d’un bon français pour nous présenter toute sa
sympathie suite à l’effroyable attentat survenu hier à Nice.
La journée se termine pour moi
sur internet dans un bar pour mettre en ligne cet article et pour Audrey et les
enfants à se mettre à jour dans leur cahier où ils collent prospectus, tickets
d’entrées des différents lieux visités durant notre parcours.
Je vous laisse comme d'habitude en compagnie de Dany le nain qui une nouvelle fois n'est pas content !
Article suivant : Uruguay du 16 au 26 juillet : La Pedrera, Punta del Este, La Barra, José Ignacio, Maldonado, Casapueblo, Pan de Azucár, Montevideo
Articles précédents :
Brésil du 29 juin au 5 juillet : São Francisco do Sul, Blumenau, Bombinhas, Florianópolis
Brésil du 21 au 28 juin : Vila Velha, Curitiba, Morretes, Antonina, Ilha do Mel
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